Alfred et Albert nous expliquent Noël en ces temps où la châtaigne, le chocolat et la chaleur humaine suffisaient à être pleinement heureux.
LE NOËL D’ANTAN ?. « On était heureux ! »
— Ina.fr (@Inafr_officiel) December 25, 2020
Une orange et un café au lait : voilà à quoi ressemblait Noël pour Alfred et Albert en ce début de 20e siècle. Dans les fermes, une période où l’on ne chômait pas, car « les bêtes, elles s’en foutent pas mal de la fête. ». pic.twitter.com/Ic8epn5y8w
Voici la retranscription de ces vieux roublards plus heureux avec une rondelle de bois en guise de brouette que la dernière PS5.
Albert :
Noël c’était la fête quand même. On mangeait… Cétait comme un dimanche. La même chose.
Alfred :
Et le travail c’était comme tous les jours. On avait l’étable et puis on avait les bestiaux. Fallait les soigner comme les autres jours. Les bêtes, elles s’en foutent pas mal de la fête !
Et puis mon père achetait des châtaignes à Sallanches. Je crois que c’était le souvenir le plus merveilleux que j’ai de l’époque.
Albert :
Ah non, le jour de Noël, c’était le chocolat. Ils faisaient le chocolat ce jour-là. C’était pas un jour comme les autres.
Alfred :
Des planchettes, on découpait des planchettes pour faire des jouets.
Albert :
Oh oui et puis… On faisait des rondelles dans le bois pour faire une brouette ou un sabre. Tous les machins qu’on faisait nous.
Alfred :
Et on était aussi heureux nous avec les planchettes que les jouets qu’ils ont maintenant. Autant. Des fois, les parents les fabriquaient, les jouets. Ils attendaient ce jour-là pour nous les donner mais on le savait assez. C’était un évènement heureux. On en parlait longtemps à l’avance. Surtout que chez nous, il y avait tellement d’autres soucis. On était heureux ! Et alors on se souvient de cette chaleur qui n’existe plus maintenant.