L’année 1935 marque un tournant crucial dans l’histoire de la France, avec une lutte féroce entre deux forces opposées : le Front National et le Front Populaire. Cette période, souvent perçue comme un miroir des tensions actuelles, mérite une analyse approfondie.
L’Émergence du Front Populaire
En 1935, le Rassemblement populaire, qui deviendra plus tard le Front Populaire, se mobilise contre la montée du fascisme en France. Les rues de Paris et des autres grandes villes voient défiler des groupes dit « fascistes » bien organisés. Face à cette menace, ceux qui se disent « antifascistes », plus populaires et résolus, occupent les rues en grand nombre.
Les Croix de Feu : Symbole du Fascisme Français
Le principal groupe « fasciste » de l’époque, les Croix de Feu, prône des valeurs nationalistes avec leur mot d’ordre : « Patrie, famille, travail, Choisissez français. » Ces slogans résonnent fortement dans une France en crise, attirant une partie de la population inquiète pour l’avenir du pays.
La Détermination du Front Populaire
Le Front Populaire, loin de se laisser intimider, promet de rester uni pour désarmer et dissoudre les ligues factieuses et pour défendre les libertés démocratiques. Le logo du Front Populaire, avec ses trois flèches, symbolise l’alliance des communistes, des socialistes et du Parti radical. Cette union des forces de gauche aboutit à une victoire retentissante aux élections législatives de 1936.
Une Victoire Historique
Les élections de 1936 voient le triomphe du Front Populaire, qui parvient à conquérir une majorité significative de territoires, face aux « fascistes ».
L’histoire se répète ?
1936 : Front Populaire vs Front National. pic.twitter.com/rnm507PWYo— Shanna Messaoudi (@Shanna_Bylka) June 29, 2024
Mais Une Ombre au Tableau : La Collaboration de la SFIO
Cependant, il est important de rappeler que l’histoire du Front Populaire n’est pas exempte de zones d’ombre. En 1940, la SFIO, ancien nom du Parti Socialiste actuel, a procédé à l’exclusion ou à la suspension de 95 de ses députés pour avoir voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et participé activement à la Collaboration avec le régime nazi. Cette période sombre est souvent passée sous silence.
Quand les Socialistes Votaient les Pleins Pouvoirs à Pétain et la Fin de la République
François Mitterrand n’a pas été le seul socialiste à participer activement au régime de Vichy et à la Collaboration. Bon nombre d’élus et de militants socialistes ont été très engagés aux côtés du maréchal Pétain et de l’occupant nazi, à tel point qu’à la Libération, la direction de la SFIO a dû faire un ménage significatif dans ses rangs.
Après la défaite du printemps 1940, les députés et sénateurs sont rassemblés au théâtre du Grand Casino de Vichy le 10 juillet pour voter les pleins pouvoirs à Pétain. Seulement 36 parlementaires SFIO sur 170 s’opposent aux pleins pouvoirs et à la fin de la République. Léon Blum, opposé à Pétain, se sentait alors étranger dans son propre parti.
Le Pacifisme Socialiste, Terreau de la Collaboration
Le lien entre les socialistes et la collaboration ne se limite pas au vote des pleins pouvoirs. Des figures comme Paul Faure, secrétaire général de la SFIO de 1920 à 1940, et d’autres élus socialistes, ont occupé des postes importants sous le régime de Vichy. Certains, comme François Chasseigne, membre de la Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme en 1936, sont devenus membres de l’association des Amis de la Waffen-SS en 1944.
Le pacifisme, qui animait une partie de la SFIO dans les années 30, a souvent conduit à la collaboration. Ce courant, dirigé par Paul Faure, s’opposait à la déclaration de guerre contre l’Allemagne et a pris le dessus en 1940 avant d’être exclu à la Libération.
Pas encore de commentaire sur "1935 : Front Populaire VS Front National, l’histoire se répète en 2024 et ils vont tous collaborer !"