Vous vous rappelez de ces images en janvier 2021 où tous les jeudis et tous les lundis à 18 heures, environ 450 étudiants recevaient un panier repas ? Eh bien, depuis, rien ne change… À en croire le journaliste Remy Buisine, les étudiants en France continuent de quémander un repas et ne se chaufferont pas cette année.
Selon Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de France, il sera accordé jusqu’à Noël des repas à un euro aux étudiants et le Crous étudiera le dossier de l’étudiant — 40 postes supplémentaires ont été mobilisés pour 2023 afin d’étudier tous les dossiers. Si les critères correspondent, il continuera à bénéficier du dispositif, sinon ça s’arrêtera. Il ne faut pas abuser ! Quant aux économies d’énergie, elles commencent par l’université de Strasbourg qui fermera ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver. Afin de maintenir la température à 19°, des thermostats seront installés dans les facultés.
On en parle presque plus pourtant cette réalité est toujours là.
La précarité étudiante avec des centaines de personnes attendant une distribution alimentaire dans le centre de Paris. Une file d’attente aussi importante que durant le Covid.
Reportage bientôt sur @brutofficiel. pic.twitter.com/RV2K1avZMI
— Remy Buisine (@RemyBuisine) November 7, 2022
Cette situation est en décalage avec les propos du président Macron qui vient d’annoncer que la France va prêter un milliard d’euros à l’Afrique du Sud pour se développer. Une annonce faite lundi soir à la Cop 27, à Charm el-Cheikh, en Égypte, au moment où les Français ne peuvent plus se chauffer, où les hôpitaux sont en ruine, où les personnes âgées fouillent les poubelles des supermarchés, où des travailleurs mangent un jour sur deux…
Emmanuel Macron à la Cop 27: "La France investira 1 milliard d'euros" pour aider l'Afrique du Sud à sortir du charbon pic.twitter.com/d6EVy09AzU
— BFMTV (@BFMTV) November 7, 2022
Financer la transition énergétique en Afrique du Sud, dépendante à 80 % du charbon pour son électricité, c’était l’une des annonces de la COP 26 en 2021. Cela devait coûter 8,5 milliards de dollars. La Cop 27 estime à 98 milliards de dollars sur cinq ans le début de la transition énergétique sur vingt ans de l’Afrique du Sud. L’Afrique du Sud, engluée dans les scandales, va devoir se passer de son charbon pour des raisons écologiques. La société Enertime vient de conclure un contrat pour la construction d’une chaudière biomasse destinée à brûler des coques de noix de Macadamia ! L’action Enertime s’est appréciée de 5 % en une journée ! Des investissements ridicules sur fond de violence sociale : 70 meurtres sont enregistrés chaque jour en Afrique du Sud, qui détient l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde. Le chômage des jeunes est supérieur à 60 %. L’Afrique du Sud est loin d’être le pays le plus pollueur. Alors pourquoi tous ces prêts ? L’Afrique du Sud est le premier pays extracteur d’or et de platine et l’un des premiers de diamant et d’argent. Elle possède de larges gisements de vanadium, de chrome (65 % des réserves mondiales), de manganèse, de fluorine, de fer, d’uranium, de zinc, d’antimoine, de cuivre, de charbon, et de tungstène. C’est un début d’explication.
Le Média en 4-4-2.