
Une protection contre les représailles politiques et juridiques
Ces mesures extraordinaires avaient pour but de prévenir d’éventuelles représailles politiques et juridiques de la part de Donald Trump. Parmi les bénéficiaires figurent le général Mark Milley, le Dr Anthony Fauci, des membres de la commission du 6 janvier, ainsi que cinq membres de la famille Biden. Dans un communiqué publié sur le site de la Maison-Blanche, Joe Biden a justifié sa décision en déclarant : « Les attaques et enquêtes politiquement motivées portent gravement atteinte à la sécurité et à la réputation des individus ciblés ainsi qu’à celle de leurs familles. Je ne peux, en toute conscience, rester passif face à de telles menaces. »
🚨 « Joe Biden a accordé des grâces présidentielles au dernier moment à Anthony Fauci, Mark Milley et à sa famille, sous forme préventive, ce qui est un terrible aveu de culpabilité ! »
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— Tocsin (@Tocsin_Media) January 21, 2025
La famille Biden protégée par les grâces de Joe
Une partie des grâces controversées concerne son frère James Biden, son épouse Sara Jones Biden, sa sœur Valerie Biden Owens, le mari de cette dernière, John T. Owens, et Francis W. Biden, un autre frère du président sortant. Joe Biden avait déjà gracié son fils Hunter Biden en décembre 2024, lui évitant notamment une condamnation pour détention illégale d’arme, une décision qui avait provoqué des remous politiques. Dans son communiqué, Biden a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un aveu de culpabilité pour des actes illégaux, mais d’une manière de contrer ce qu’il appelle « une vendetta politique ».
Réactions de Donald Trump : les grâces peuvent être annulées par la Cour suprême
Donald Trump, lors d’une cérémonie de signatures à la Maison-Blanche, a déclaré aux journalistes : « Je ne savais pas qu’il avait gracié sa famille, parce qu’il l’a fait pendant mon discours. » Le républicain avait déjà dénoncé un « abus » et « déni de justice » concernant la grâce accordée à Hunter Biden par son père. Trump a également critiqué l’utilisation de la grâce présidentielle par Biden pour protéger des personnalités comme le général Milley et le Dr Fauci, qu’il accuse de « conspirer contre la nation ». Sur les réseaux sociaux, Trump a intensifié ses attaques en promettant une révision des grâces accordées et en réitérant son intention de pardonner les personnes condamnées pour leur rôle dans l’attaque du Capitole en 2021. Comme l’a déclaré le président de la Chambre des représentants Johnson, Biden ne savait même pas qu’il avait écrit et signé le décret interdisant les expéditions de gaz naturel vers l’Europe. Il y a donc de bonnes raisons pour que la Cour suprême annule tous les décrets et toutes les grâces de l’année écoulée parce qu’ils ont été rédigés par quelqu’un d’autre que Joe.
Des grâces à double tranchant
Ces grâces préventives marquent un précédent dans l’histoire américaine. Contrairement à Gerald Ford, qui avait gracié Richard Nixon en 1974 pour éviter une inculpation imminente, Joe Biden a accordé ces grâces avant même que des accusations officielles ne soient portées contre leurs bénéficiaires. Les critiques, notamment du camp républicain, dénoncent une instrumentalisation du pouvoir présidentiel. Jesse Binnall, un avocat proche de Donald Trump, a souligné que ces grâces pourraient se retourner contre leurs bénéficiaires. « Une fois graciées, ces personnes ne peuvent plus invoquer le cinquième amendement pour éviter de témoigner dans des affaires potentielles », a-t-il déclaré à CNN.
Réactions des bénéficiaires : Milley, Fauci et la commission du 6 Janvier
Parmi les bénéficiaires, le général Mark Milley a remercié Joe Biden pour cette protection, déclarant à CNN : « Après plus de quatre décennies de service, je ne veux pas consacrer mes dernières années à défendre ma famille contre des attaques injustifiées. » Le Dr Fauci, quant à lui, a souligné que les menaces à son encontre étaient « sans fondement », tout en remerciant Biden d’avoir pris cette initiative. Les membres de la commission du 6 janvier tels que Liz Cheney et Adam Kinzinger, ont également été protégés par ces grâces. Cependant, ces derniers ont exprimé une certaine gêne, Cheney déclarant à NBC News : « Bien que je respecte la décision du président Biden, accepter une grâce peut être interprété comme une reconnaissance d’une culpabilité inexistante. »
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