
Votez Soros, sinon…
Deuxième étape : le nouvellement de candidature de Călin Georgescu lui est à présent refusé par le Bureau électoral central. Motifs évoqués par le Parquet : de « fausses déclarations » sur les sources de financement de sa campagne électorale et, pour faire bon poids, l’incitation à des actions anticonstitutionnelles, la communication de fausses informations, l’organisation de groupe raciste et l’apologie de crime de guerre. La totale !
Călin Georgescu avait annoncé que, s’il devenait président, il interdirait l’ensemble du réseau Soros en Roumanie dès le premier jour. On comprend mieux !
Que disent médias et fact-checkers ?
L’Humanité a vu cet « antivax », sortant de son audition avec le procureur, faire en direction de ses partisans un salut fasciste. Le Figaro et Le Monde n’ont pas vu de salut fasciste. Question de point de vue.
À leur habitude, les fact-checkers Rudy, Tristan & Cie traitent Călin Georgescu de complotiste. Hugo Guguen, sous le nom de Les Surligneurs, préfère le doute à l’invective : « Si l’agence états-unienne (UNSAID) est devenue une cible récurrente des milieux conservateurs, notamment pour ses financements à des ONG et des médias, rien ne prouve qu’elle a joué un rôle dans la décision des autorités roumaines. » Comme les services secrets omettent de laisser leur carte de visite après leurs méfaits, il est impossible de prouver leur implication. Ils sont donc présumés innocents par les fact-checkers qui déplorent en revanche la désinformation d’un Julian Assange et louent la probité du Centre pour le Journalisme Indépendant (CIJ) et de la Cour constitutionnelle roumaine.
Le CIJ dépend de la Fondation Roumanie-Amérique, l’Unicef, l’Onu (UNFPA), la Fondation Friedrich Naumann (Open Society de Soros), l’IREX (Bouygues, France Ciment, Colas, Lafarge, Spie, Vinci…), etc. Pour la probité, on repassera. Quant à la Cour constitutionnelle roumaine, elle n’est pas exempte de tout soupçon.
La Cour constitutionnelle roumaine et RePatriot
Mario Nawfal, l’internaute cité par Elon Musk, évoque les liens entre une juge de la Cour constitutionnelle, Iulia Scântei, et « une agente de Soros », Sandra Pralong qui fait partie de l’ONG RePatriot. Quoique financée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), RePatriot dément toute ingérence dans le processus électoral. Son objectif : soutenir l’appartenance de la Roumanie à l’Occident.
Ainsi RePatriot a soutenu FintechOS financé par Microsoft, Cap Gemini, Deloitte. Cela doit être cela l’« Occident ».
Philanthropie et morale dictent la conduite de Sandra Pralong. La Commission européenne l’a même nommée Ambassadrice de bonne volonté pour l’Année internationale du dialogue interculturel en 2008. Budget : 10 millions d’euros.
Pour couronner le tout, elle préside l’Association Roumaine des Relations Publiques et la Fondation SynergEtica afin d’encourager la jeunesse roumaine à expérimenter « la joie de l’éthique » et à reconnaître que la prospérité ne peut être durable que si elle est éthique. C’est vraiment très beau de la part de quelqu’un qui conseille Google, l’ONU et l’OCDE.
De son côté la juge Iulia Scântei affirme tout ignorer de RePatriot. Elle aurait juste participé à un événement caritatif public en 2021. Malheureusement, elle oublie le gala RePatriot du 30 mars 2017, où elle avait rencontré Marius Bostan, le fondateur de l’ONG. Elle oublie également le rassemblement du 20 juillet 2019 lors du Festival du Film et de l’Histoire de Râșnov, dont RePatriot est partenaire : « La sénatrice de Iași, Iulia Scântei, qui soutient le message et la cause RePatriot, qui a offert, pour la troisième année consécutive, 10 bourses pour la participation d’étudiants de Iași et de Bessarabie à l’école d’été Astra incluse dans le programme FFIR 2019. » Elle oublie aussi sa participation, le 31 mai 2020, à l’émission Loin, mais ensemble, diffusée sur le site Web de RePatriot. Naturellement, l’invitée spéciale de l’événement était Sandra Pralong.
Freedom House la voix de la Maison-Blanche, Soros et les autres
Aux réunions de RePatriot, Iulia Scântei a pu rencontrer Cristina Guseth, qui dirige Freedom House, ONG financée par l’USAID, l’ambassade des États-Unis et diverses ambassades européennes, ainsi que par des ONG de Soros. Freedom House a mené à bien de vastes « programmes de formation » pour 400 magistrats et officiers de police judiciaire dans le domaine de… la lutte contre la corruption !
Autre juge de la Cour constitutionnelle : Livia Stanciu. Selon Cristina Guseth, il s’agit d’ « une magistrate qui s’est imposée par son intégrité, son courage et son professionnalisme, étant la seule personne nommée et soutenue publiquement dans le discours du vice-président américain Joe Biden à Bucarest en 2014 ». L’intégrité saluée par Joe Biden ! On s’incline.
Elena Simina Tănăsescu, une autre juge, est membre du conseil d’administration de Freedom House.
N’oublions pas son pittoresque collègue, l’ancien procureur général Bogdan Licu. Accusé d’avoir trafiqué ses diplômes, il avait déclaré, lors de son audition au Parlement, qu’il avait obtenu de mauvaises notes à l’université et au baccalauréat parce qu’il devait subvenir aux besoins de sa famille. Certainement émus, ses appuis politiques lui ont permis d’intégrer la Cour constitutionnelle. Il a été fréquemment invité en tant qu’orateur aux événements organisés par Freedom House. Un tout petit monde.
Les services secrets américains et britanniques organisent la police roumaine
L’ancien président Traian Basescu a déclaré que le FBI avait fourni à sa demande, une assistance technique aux officiers de l’agence nationale de renseignement de Roumanie : « Les services secrets, probablement influencés par les discussions que j’ai eues avec le directeur de la CIA, l’ambassadeur, le vice-président, le président des États-Unis et le chef du département d’État, ont apparemment demandé aux Britanniques de les aider à rédiger des lois sur la sécurité nationale, ce que nous avons fait. Nous avons bénéficié de l’aide du MI6 et du MI5 pour rédiger un ensemble de lois sur la sécurité nationale. Elles ont été soumises au Parlement en 2007. »
Les États-Unis financent la justice roumaine
Monica Macovei, ancienne ministre de la justice en Roumanie, partenaire de Freedom House, a confirmé le financement américain des procureurs et des juges roumains et l’ingérence directe il y a quelques années.
Raluca Prună, ex-ministre de la Justice, chef de l’unité « Criminalité financière » à la Commission européenne, est censée lutter contre la corruption en Roumanie avec les moyens de la corruption : l’USAID (CIA) et Transparency International (financé par l’AFD, divers ministère des affaires étrangères, la commission européenne, la banque BERD, l’ONU, l’Open Society de Soros, etc.)
Les sympathisants de Georgescu ont déployé dans la capitale une banderole adressée au président Trump : « Aidez-nous à récupérer notre pays ! »
Entre Soros et Trump ils ont choisi.
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