
« Après Mathieu Kassovitz et Serge Klarsfeld, Richard Prasquier emboîte le pas en annonçant voter pour le Rassemblement National aux élections législatives… »
Des années d’alarmisme contre le RN
Depuis des années, Richard Prasquier, ancien président du CRIF, ne cessait de sonner l’alarme contre le Rassemblement National (RN), prônant un front uni pour barrer la route à l’extrême droite. Mais voilà que depuis que Marine Le Pen embrasse pleinement la cause d’Israël et se soumet corps et âme au sionisme, les certitudes de Monsieur Prasquier volent en éclats sur le site du CRIF.
« Les paroles des dirigeants du RN après les événements du 7 octobre ont montré une empathie pour Israël qu’on aurait aimé trouver ailleurs. J’ai indiqué que si au cours d’un duel de ce deuxième tour, je me trouvais devant un candidat LFI et un candidat RN, je mettrais mon bulletin pour le RN », déclare Prasquier, visiblement perturbé par les récentes dynamiques politiques.
Le premier choc : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale
Son premier choc ? Ce n’est pas tant le score du RN aux élections européennes, mais plutôt la dissolution surprise de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron. Prasquier, aussi confus que le commun des mortels, laisse aux historiens et psychanalystes le soin d’analyser cette décision « funeste » d’un président « funeste ».
Le deuxième choc : la création du Nouveau Front Populaire
Le deuxième choc survient avec la création du Nouveau Front Populaire, une alliance improbable entre La France Insoumise, le Parti Socialiste, les écologistes et même le NPA, les extrémistes de tous bords. Prasquier critique avec acidité cette coalition hétéroclite, où les insultes ont cédé la place à un programme d’union voué à semer le chaos économique.
Les images du premier tour lui révèlent un troisième choc : la Place de la République envahie de drapeaux palestiniens, tandis que Jean-Luc Mélenchon appelle au barrage contre le RN, aux côtés d’une militante accusant l’armée israélienne de crimes abjects. Pour Prasquier, cette complaisance envers l’antisionisme déguisé en antifascisme républicain est symptomatique d’une dérive où les mots perdent tout sens. On en oublierait presque que la Tour Eiffel et le Sénat ont été illuminés aux couleurs d’Israël, et pour couronner le tout, que l’hymne israélien a retenti sur la place du Trocadéro avant La Marseillaise. Sans oublier la célébration de Hanouka à l’Élysée en présence du président Macron, alors que même le petit Jésus des catholiques n’a pas droit à une telle faveur !
RAPPEL: madame Yaël Braun-Pivet, qui a lourdement sanctionné un député pour avoir brandi le drapeau palestinien dans l’hémicycle, avait illuminé tout le bâtiment de l’Assemblée Nationale aux couleurs d’Israël.
Voilà. C’est tout. pic.twitter.com/yH3e17l5Mw
— Claude El Khal (@claudeelkhal) May 29, 2024
Le quatrième choc : la présence de David Guiraud à Roubaix
Le quatrième choc survient à Roubaix, où trois candidats se disputent le second tour. Prasquier s’indigne de la présence de David Guiraud, connu pour ses propos odieux envers Israël et ses liens douteux avec Dieudonné et Alain Soral. S’il fallait comparer Dieudonné et Alain Soral à Netanyahou, le boucher, nous pensons à la rédaction du 4-4-2 que Richard Prasquier entretient des liens douteux avec un génocidaire, selon les propres mots de la Cour pénale internationale.
Devant le spectre d’un LFI au pouvoir, Prasquier reconsidère sa position sur le RN, dont le discours sous Marine Le Pen lui semble plus civilisé « Marine parle bien de collaboration et de Shoah », tout en notant avec méfiance la résurgence de figures extrémistes dans l’ombre du parti.
Le CRIF, un lobby sioniste tout-puissant ?
Richard Prasquier semble être redescendu sur terre. À l’époque, en 2015, il pouvait se permettre de rire gras sur les ondes de France Info en écoutant Elisabeth Lévy raconter comment le président du CRIF, Roger Cukierman, donnait des ordres aux ministres français qui acceptaient de se faire engueuler. Mais aujourd’hui, le ton est beaucoup plus grave et la peur semble avoir remplacé le rire.
« J’ai vu le président du CRIF donner des ordres aux ministres et les ministres acceptaient de se faire engueuler… », a raconté Elisabeth Levy.
Le CRIF perd de son influence
Car oui, à force de jouer les donneurs de bons points et de se comporter comme un lobby sioniste tout-puissant, le CRIF risque de perdre sa place privilégiée. Les temps changent… D’ailleurs, le fait que Richard Prasquier soit obligé d’écrire un article pour expliquer pourquoi il va voter pour le RN alors qu’il a passé des années à appeler à faire barrage contre ce parti en dit long sur la situation actuelle.
Le CRIF est en train de perdre son influence, et c’est tant mieux pour la démocratie française. Il est temps que ces organisations sionistes cessent de se comporter comme des lobbies et commencent à travailler pour le bien commun. Il est temps que les électeurs juifs cessent de voter en fonction de leurs intérêts communautaires et commencent à voter en fonction de leurs convictions politiques. Et surtout, il est temps que la France cesse de se soumettre aux intérêts d’Israël et commence à défendre ses propres intérêts.
Et oui…
En conclusion, le retournement de Prasquier révèle une réalité politique où les alliances se font et se défont au gré des intérêts, et où même le CRIF ne semble pas immunisé contre les jeux de pouvoir et les compromis parfois douteux.
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