Aux États-Unis, Anthony Fauci a témoigné au Sénat que la vaccination n’empêchait pas le moins du monde le virus Delta de se transmettre. C’était le 30 juillet. Les dirigeants de CNN n’en ont pas moins annoncé le 5 août le licenciement de trois salariés qui refusaient de se faire vacciner. Ceux qui ne veulent pas se vacciner contre le covid sont de fortes têtes. Il vaut mieux s’en débarrasser. Justement, le lendemain, la même chaîne annonce qu’elle vient d’apprendre que les personnes vaccinées étaient tout aussi contaminantes que les non vaccinées.
Les motivations du Conseil constitutionnel
En France, le Conseil constitutionnel a bien compris l’urgence de la situation. Avant que l’inutilité des vaccins soit de notoriété publique, il a approuvé la loi dite de « gestion de la crise sanitaire ». Quelques heures après, celle-ci a été promulguée par le président et publiée au Journal officiel. Et hop !
Autre motivation : outre des émoluments confortables (16.000 euros bruts mensuels et même 17.600 euros pour Laurent Fabius), le Conseil constitutionnel a perçu en catimini 20 millions d’indemnités de fonctionnement irrégulières. Il serait malvenu, pour ne pas dire grossier, d’y faire la moindre allusion dans une période d’urgence telle que la nôtre. En effet, les médias n’en ont pas parlé.
Faut-il être en bonne santé pour aller à l’hôpital ?
Dès le lundi 9 août, le Pass sanitaire sera obligatoire pour les patients non urgents dans les établissements de santé. Ceux qui ont des soins programmés devront les déprogrammer. Il leur faudra attendre d’être dans l’urgence pour être pris en charge.
Même Karine Lacombe n’en revient pas : « Nous, soignants, sommes opposés à ce que l’accès aux soins soit conditionné au pass sanitaire, qu’il se fasse en urgence ou pas. »
Comme elle, le Dr Xavier Mariette, chef de service d’immuno-rhumatologie à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, estime que « si on les empêche de venir consulter, c’est en contradiction avec notre serment d’Hippocrate qui est celui de traiter tous les gens de la même façon, et en contradiction avec la continuité des soins ».
Dans un registre plus faux cul, on tombe sur le porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers, Thierry Amouroux, qui pense qu’il y a « un risque de perte de chances, de retards de diagnostics ou de traitements, en bloquant un certain nombre de patients programmés qui sont peut-être simplement en cours de parcours de vaccination ». Il commençait bien, mais son « peut-être simplement en cours de parcours de vaccination » gâche ses bonnes intentions. Ceux qui ne veulent pas être vaccinés n’ont donc qu’à s’en prendre qu’eux-mêmes ?
Heureusement quelqu’un de plus sérieux vient nous rassurer : « Personne ne sera privé de soins en fonction du pass sanitaire. Jamais nous n’arrêterons de soigner quelqu’un parce qu’il n’a pas de pass sanitaire[…] » Ah ! c’est Olivier Véran qui l’a dit. Bon, tant pis.
La voix d’un des sages vient nous réconforter : le Pass sanitaire ne doit pas faire pas « obstacle à l’accès aux soins ». « Ce sont les personnels hospitaliers qui auront le dernier mot. » Mais c’est du blabla, car le texte, lui, est sans pitié : « La loi prolonge le passe sanitaire jusqu’au 15 novembre 2021 et étend son périmètre à de nombreuses autres activités de la vie quotidienne :[…] les hôpitaux, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les maisons de retraite pour les accompagnants, les visiteurs et les malades accueillis pour des soins programmés. Le passe ne sera pas demandé en cas d’urgence médicale. »
Le verre est complètement vide
Lors d’un refus d’admission pour soins non urgents, si le malade n’est pas d’accord pour rentrer chez lui tranquillement, le contrôleur devra en référer au personnel soignant. On sent que cela va bien se passer et que la période que nous allons vivre sera tout-à-fait apaisée.
Il ne faut pas rechigner à la dépense pour préserver notre santé. La Fédération hospitalière de France l’a bien compris. Elle estime que le contrôle du Pass sanitaire à l’hôpital va coûter 60 millions d’euros par mois. Le coût de construction d’un hôpital à Redon est estimé à 47 millions…
Quand même une nouvelle réconfortante : les effets des thérapies géniques expérimentales sont indemnisés, comme ceux des vaccins obligatoires, par l’État via l’Oniam. Nous voilà pleinement rassurés.
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.