
Depuis début 2021, c’est un afflux inédit pour le Centre régional de pharmacovigilance du Limousin qui recueille tous les signalements d’effets secondaires des médicaments.
Le Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Limoges est submergé par les signalements post-vaccination Covid-19 depuis janvier dernier. Plus précisément 4 000 en quatre mois et demi (sur 283 000 personnes ayant reçu une ou deux doses de vaccin dans le Limousin) : un record pour cette structure qui recueille les déclarations des effets indésirables des médicaments et fait remonter ses observations à l’Agence nationale de sécurité du médicament, l’ANSM (*).
« En temps normal, on en reçoit environ 1 200 par an, dont à peine dix notifications pour des vaccins “classiques”. »
Sur les 4 000, le CRPV a pu en saisir 1 200 dans la base, en a traité 400 autres en attente d’enregistrement. Il lui reste plus de la moitié à gérer.
Un quart des 1 600 déclarations déjà prises en compte concerne des effets dits « graves ». Une proportion semblable au niveau national.
Parmi les effets indésirables notables, le CRPV de Limoges a surtout enregistré un des trente-quatre cas de thromboses de localisation atypique (cérébrale, intestinale) recensés en France, à la suite du vaccin AstraZeneca, et ayant entraîné onze décès.
À côté de ce cas marquant, tachycardie, zona, hypertension artérielle, paralysie faciale, urticaire font partie des autres conséquences non répertoriées dans la notice des produits. Toute hospitalisation est aussi intégrée dans les 25 % d’effets graves.