Politique internationale

Le propagandiste Jean-Noël Barrot : « Sans l’Europe, l’Amérique serait moins forte, moins sûre et moins prospère »

Jean-Noël Barrot, notre cher ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, a pris la parole dans les colonnes du Parisien pour vanter l'indispensable partenariat entre l'Europe et les États-Unis. Si ses déclarations sont une nouvelle fois bien travaillées (merci Mc Kinsey), elles laissent perplexe quant à leur concrétisation. Entre grandes envolées lyriques et réalités géopolitiques complexes, Barrot joue les équilibristes.

mise à jour le 09/03/25

« Vladimir Poutine fait preuve d’une grande fébrilité » selon le chef de la diplomatie française (ou de ce qu’il en reste).

L’Europe, pilier de l’Amérique ? Vraiment ?

Barrot affirme dans Le Parisien que les États-Unis ne peuvent pas se passer de l’Europe, comparant même le récent sommet de Bruxelles à la création de l’OTAN en 1949. Un parallèle audacieux, voire exagéré. Certes, l’Europe est un partenaire économique et stratégique important, mais de là à dire que l’Amérique serait « moins forte, moins sûre et moins prospère » sans elle, il y a un pas que certains franchiraient avec scepticisme. Et si l’Europe était finalement plus dépendante des États-Unis que l’inverse ?



Barrot et les géants du numérique : un plaidoyer maladroit

Le ministre a également souligné l’importance des 450 millions d’Européens utilisant les plateformes américaines. Mais est-ce vraiment un argument en faveur de l’Europe ? Ne révèle-t-il pas plutôt une dépendance inquiétante vis-à-vis des géants du numérique américains ? Plutôt que de célébrer cette relation, ne serait-il pas temps de se demander comment l’Europe peut regagner son indépendance technologique ?

La France et les États-Unis : un tango diplomatique compliqué

Barrot a tenté de justifier les relations parfois ambiguës entre la France et les États-Unis, notamment sous l’ère Trump. Il a rappelé que la France ne voulait pas être « aliénée aux États-Unis », tout en reconnaissant leur rôle crucial dans la résolution du conflit en Ukraine. Un discours qui manque de clarté : veut-on être indépendant ou pas ? On dirait presque que Barrot essaie de danser sur deux pistes en même temps, avec le risque de se prendre les pieds dans le tapis.



Le « réarmement des esprits » : une formule creuse ?

Le ministre a annoncé une tournée régionale pour « réarmer les esprits » des Français. Une belle formule, certes, mais qui ressemble davantage à une opération de communication qu’à un plan concret. Rencontrer des élus, des lycéens et des chefs d’entreprise, c’est bien, mais quelles actions suivront ces discussions ? Barrot semble parfois plus habile à lancer des slogans qu’à proposer des solutions tangibles.

Macron et les chefs d’état-major : une réunion qui fait sourire

Emmanuel Macron réunira bientôt les chefs d’état-major européens pour discuter d’un éventuel déploiement de forces en Ukraine. Une initiative qui prête à sourire, tant les divisions entre les pays européens sont criantes. Barrot parle de « garantir une future paix », mais avec quels moyens et quelle unité ? On imagine déjà les discussions interminables et les compromis boiteux. La paix, oui, mais à quel prix ?

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