La crise sanitaire a grandement affecté le trafic aérien. Si les écolos le voient d’un bon œil, il n’est pas question que les dirigeants des entreprises de l’aviation perdent des bénéfices. Ce sera donc au peuple de payer les pots cassés, et de voir le prix du billet augmenter pour le grand plaisir des actionnaires et au nom bien sûr, de la préservation de la planète.
« On estime que le niveau de 2019 pourrait être rejoint entre 2024 et 2027 », précise Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris. Un long retour à la normale qu’il explique par l’impossibilité de se rendre dans certains pays sans mise en quarantaine, comme dans les pays d’Asie qui « vont mettre beaucoup de temps avant de nous accueillir comme touristes ».
À cela s’ajoute le changement de « code de bonne éducation » qui a mis le tourisme d’affaires à l’arrêt.
« Aujourd’hui, il est mal élevé d’émettre du CO2 pour une réunion qui va durer deux heures », observe le PDG d’ADP. Selon lui, les voyages d’affaires représentent environ 30 % du trafic aérien et dans les classes affaires des avions se trouvent 50 % de touristes.
« Je ne suis pas ami de l’augmentation des impôts, mais ami du fait que le consommateur paye ce qu’il utilise ». « Les pouvoirs publics de l’ensemble de la planète vont obliger à mettre beaucoup de bio carbure à même hauteur. […] Tout ceci aura un prix, et je pense qu’il vaut mieux que ce soit le consommateur qui paye plutôt que le contribuable. »
Ainsi sur le long terme, Augustin de Romanet estime que la tendance des trafics intra-européens à bas prix sera « beaucoup moins possible ».