Covid-19 : la Galice pourra dicter les confinements et imposer la vaccination

mise à jour le 19/09/21

Covid-19 : la Galice pourra dicter les confinements et imposer la vaccination

La Xunta (gouvernement régional) plaide en faveur d’un changement juridique qui lui permette d’exiger des citoyens qu’ils se soumettent à la PCR ou à la quarantaine sous peine d’amende jusqu’à 600 000 euros.

La Galice prépare un bouclier juridique aux restrictions pour lutter contre la pandémie, qui ira jusqu’à obliger la population à se faire vacciner contre la Covid-19, à maintenir des quarantaines ou à subir des tests de diagnostic de type PCR sous peine d’amendes. La Xunta va promouvoir une modification de la Loi organique de la Santé pour garantir la sécurité juridique de ses actions, en fixant des sanctions qui pourraient s’élever jusqu’à 600 000 euros. Pour l’instant, il a déjà été décrété la fermeture du périmètre des sept grandes villes de Galice et d’autres municipalités galiciennes.

Le président de la Xunta et leader du Parti populaire de Galice, Alberto Núñez Feijóo, a avancé hier son intention d’entreprendre ce changement législatif le plus rapidement possible, après que sa proposition au gouvernement central d’une nouvelle loi organique de santé publique n’a pas été entendue, afin d’établir un cadre juridique pour des situations comme la pandémie de Covid-19, d’éviter l’état d’alerte et sa mauvaise image, bien que ce soit une décision prise par d’autres pays européens, comme la France ou le Portugal. Selon lui, le cadre actuel en Espagne, renouvelé hier au Congrès avec l’abstention du PP (Parti populaire) et le seul vote contre de Vox, « ressemble plus à un état d’exception ». Selon lui, il faut éviter de prolonger cette situation pendant toute l’année prochaine de manière « intermittente ».

Le moyen d’approuver ce changement sera le PP, dont la majorité absolue présentera bientôt un projet législatif visant à établir un cadre d’action contre la pandémie et à éviter que les restrictions approuvées ne doivent être continuellement approuvées par la Haute Cour de justice de Galice (TSXG), qui a jusqu’à présent validé toutes les décisions de la Xunta tel le confinement d’Ourense ou de Barbadás.

Après l’arrivée de la Covid-19 en Galice, ce changement législatif n’a pas pu être réalisé car le Parlement a été dissous à l’occasion des élections régionales d’avril, qui ont été suspendues et se sont finalement tenues le 12 juillet. La Chambre a cependant ouvert la nouvelle législature en août.

La loi permettra au gouvernement galicien, selon M. Feijóo, par exemple « d’imposer l’isolement obligatoire dans les foyers ou les hôpitaux, de soumettre les patients à des traitements spécifiques, de mettre en quarantaine les contacts étroits [d’une personne infectée par le Covid-19] et de vacciner chaque fois que les autorités sanitaires l’exigent, de limiter la mobilité dans le temps, de confiner des zones et de restreindre des rassemblements ».

Il encadrera également la mise en place de restrictions d’ouvertures pour les entreprises, de mesures de sécurité et l’interdiction de boire de l’alcool dans la rue. « La bouteille en Galice, c’est terminé », a-t-il tranché.

Sa proposition de loi organique au gouvernement central comprenait déjà l’option de forcer la population à se faire vacciner contre le Covid-19, lorsque le vaccin sera disponible. La question est juridiquement complexe, car il ne s’agit pas actuellement d’une obligation pour les citoyens espagnols.

« En ce qui concerne le vaccin, si l’Organisation mondiale de la Santé et les autorités européennes considèrent que le vaccin est obligatoire, nous aurions la capacité de le faire sur la base de l’obligation. Si le calendrier de vaccination ne considère pas le vaccin contre le coronavirus comme obligatoire, nous ne pourrions forcer personne », a répondu à la presse M. Feijóo, qui considère que le projet juridique que son parti va traiter est «constitutionnel ». Il prétend qu’il se fonde sur la jurisprudence des ordonnances du TSXG qui ont jusqu’à présent avalisé ses restrictions.

Le dirigeant galicien a également fait valoir que la réforme juridique détaillera les raisons de la sanction en cas de non-respect des restrictions, après les doutes entre administrations et les annulations judiciaires de nombre d’entre elles pour vices de forme.

Le fait de ne pas porter le masque sera puni d’au moins 100 euros en Galice, comme aujourd’hui, mais une trentaine de motifs de contravention seront précisés. Dans les cas bénins, jusqu’à 3 000 euros ; dans les cas graves, de 3 001 à 60 000 ; et dans les cas très graves, jusqu’à 600 000.

Nombre record de décès lors de la deuxième vague : 13 en un jour

La mort de treize personnes atteintes de coronavirus avec pathologies préexistantes au cours des dernières vingt-quatre heures constitue le record tragique des décès de la deuxième vague en Galice. Il s’agit d’un homme de 63 ans, à Chuvi, qui vient de la résidence Salvaterra de Miño ; d’une femme de 86 ans et d’un homme de 83 ans, tous deux de Chuvi ; d’un homme de 87 ans et d’une femme de 88 ans, à l’hôpital Arquitecto Marcide ; un homme de 87 ans, au Chuo, qui vivait dans la résidence Nosa Señora dos Anxos à Ribadavia ; une femme de 89 ans, au Hula ; une femme de 81 ans, au Chus ; une femme de 78 ans, à l’hôpital Verín et qui venait de la résidence Val de Monterrei ; une femme de 80 ans, à l’hôpital Polusa de Lugo. Trois femmes âgées de 99, 95 et 92 ans sont mortes dans des centres d’hébergement. La Galice a également ajouté hier 618 infections par coronavirus, ce qui porte le nombre total de cas actifs à 7 930. Le nombre de nouveaux cas est en baisse par rapport à la veille : 64 de moins. D’autre part, la pression hospitalière augmente dans l’unité de soins intensifs, avec 67 cas, soit cinq de plus que la veille, et 414 admis à l’hôpital, soit 22 de plus que mercredi. Le nombre de patients guéris est de 26 270, soit 236 de plus. Un jour de plus, toutes les zones de santé ont augmenté le nombre de cas, sauf à Ourense, avec une légère diminution de 7 cas actifs à 1 407. Malgré cette diminution, 59 cas supplémentaires de PCR ont été enregistrés au cours des dernières heures. La zone sanitaire de Vigo est à nouveau à l’origine de l’augmentation des cas, avec 122 cas actifs de plus que la veille et 156 nouveaux cas détectés par PCR, soit 1 624, ce qui en fait la zone la plus touchée de Galice. Au-delà du millier de cas actifs, on trouve également La Corogne, avec 1 358 cas, soit 73 de plus, et Santiago, avec 1 251 cas, soit 65 de plus, tous deux avec des augmentations respectives dans les dernières heures de 123 et 65 cas actifs. Les trois autres zones de santé suivent la tendance à la hausse : Pontevedra, avec 838 cas actifs, 53 de plus et 57 nouveaux cas PCR positifs ; Lugo, avec 782 cas actifs, 39 de plus et 52 nouveaux cas PCR positifs ; et Ferrol, avec 670 cas actifs, 50 de plus et 58 nouveaux cas PCR positifs. Le nombre d’infections dans les écoles a également augmenté : 47 cas supplémentaires au cours des dernières 24 heures, pour atteindre un total de 961.

Le ministère de la Santé envisage de renforcer les restrictions dans la plupart des villes aujourd’hui.

Feijóo exclut de confiner la Galice, bien que « d’une certaine manière, son périmètre soit fermé ».

La Xunta ne ferme pas son territoire pour le moment, en maintenant l’Estrémadure, les Canaries et les Baléares à l’écart des confinements décrétés par le reste des régions autonomes pour arrêter l’expansion de la pandémie. Malgré cela, le gouvernement galicien, lors de la réunion du comité clinique d’aujourd’hui, envisage d’imposer de nouvelles restrictions à la plupart des villes galiciennes. « D’une certaine manière, la Galice est en fermeture périphérique », a affirmé hier Feijóo devant les confinements des Asturies, de Castilla y León et du Portugal. Malgré cela, il écarte cette option. « Avec les données d’hier, nous n’envisageons pas la fermeture des trois cent treize mairies », a-t-il déclaré après avoir expliqué qu’il s’agit de la quatrième communauté avec une incidence plus faible au cours des 7 et 14 derniers jours (153 et 227 cas pour 100 000 habitants). Cependant, il a reconnu que la situation dans les villes « est préoccupante ». « Pratiquement toutes les villes, La Corogne avec moins de tension, sont en danger », a-t-il prévenu. Cette préoccupation s’est reflétée dans les réunions tenues mercredi et hier par le conseiller de la Santé, Julio Garcia Comesaña, avec les maires de Santiago, Teo et Ames, le premier jour, et de Pontevedra, Lugo, Ferrol et Vigo, le second. Après la réunion avec les deux premiers magistrats, l’étude des nouvelles restrictions a progressé. « La tendance continue de s’accentuer, nous anticipons donc la possibilité que la réunion du comité clinique de demain propose une sorte de restriction supplémentaire dans ces deux municipalités », a déclaré M. Comesaña, rapporte Europa Press. Le ministère de la Santé envisage de confiner Santiago au niveau d’Ourense et d’élever les restrictions à Vigo et Pontevedra au niveau que la capitale galicienne avait jusqu’à présent, avec uniquement des réunions de cohabitants et des locaux de bars fermés, entre autres.

– Source : Galicia blindará por ley su facultad para dictar confinamientos y obligar a vacunarse
– Une traduction du « Média en 4-4-2 »

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