La finance de l’ombre, ou « shadow banking », a longtemps été considérée comme le côté obscur de la finance, échappant à toute régulation. Pourtant, elle a réussi à s’imposer comme une part essentielle du financement des États. L’Arabie Saoudite, par exemple, a récemment déclaré que des fonds non bancaires jouaient un rôle crucial dans son économie. Cette collaboration entre les États et la finance non régulée soulève des questions sur la complicité des régulateurs et des gouvernements.
Le terme même de « finance de l’ombre » a été banni, remplacé par des expressions plus neutres comme « finance non bancaire ». Cette révision sémantique cache une réalité inquiétante : une bulle financière qui pourrait éclater, entraînant une crise des dettes des États occidentaux. Cette crise, qualifiée de « subprime des États », pourrait être bien plus dévastatrice que celle de 2008.
Les populations pourraient bientôt se rendre compte que leurs États se sont engagés dans des crédits pourris, incapables d’être remboursés. La finance de l’ombre, autrefois marginale, est devenue un acteur central de l’économie mondiale, et son impact pourrait être catastrophique.
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