Justice à deux vitesses ? Pierre Palmade échappe à la détention provisoire, c’est le choc pour la famille et amis des victimes

Le célèbre humoriste Pierre Palmade ne sera pas incarcéré suite au tragique accident de circulation qui a eu lieu il y a une semaine en Seine-et-Marne. Mis en examen, il est assigné à résidence sous surveillance électronique selon une décision prise par un juge. Est-ce qu'il y a une justice à deux vitesses : conducteurs lambda vs personnalités publiques ?

mise à jour le 18/02/23

Les premières réactions suite à cette décision proviennent de Laetitia, une amie du conducteur victime dans l’accident. Pour Laetitia, la détention provisoire aurait été plus adaptée étant donné les conséquences de l’accident sur les deux familles touchées « Moi, j’aurais pensé qu’il aurait été en détention provisoire… Le temps que l’enquête soit faite et parce qu’il y a quand même deux familles qui sont touchées avec des grosses conséquences. » En effet, le conducteur est toujours dans le coma, son fils à la mâchoire broyée et ne peut pas manger ou parler normalement, une femme a perdu son bébé et est également blessée avec un bassin cassé.

Laetitia s’interroge sur la raison pour laquelle Pierre Palmade n’a pas été placé en détention provisoire et pense que cela pourrait être dû à sa notoriété d’humoriste « C’est parce qu’il est humoriste et qu’il est connu, on le met pas en détention provisoire, on le laisse avec un bracelet électronique… »

Alors que les commentateurs à la télévision nous répètent que la procédure suivie pour Pierre Palmade — déjà connu des services de police — est tout à fait normale et qu’il n’est pas privilégié. Il est important de noter que des affaires similaires ou beaucoup moins graves sont nombreuses et que des conducteurs lambda sont placés en détention provisoire même s’ils n’ont ni blessé ni tué personne.

Cette disparité de traitement soulève des questions sur l’équité de la justice et laisse perplexe. Que doit-on en conclure ? Sur google il est assez simple de se rendre compte que la détention provisoire peut avoir lieu sans pour autant casser le bassin d’une femme, tuer son bébé, briser la mâchoire d’un enfant de six ans qui doit voir son père dans le coma.

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