J.P. Morgan signale plus d’un milliard de dollars de transactions suspectes liées au pédophile Jeffrey Epstein

JPMorgan est accusée par les Îles Vierges américaines d'avoir facilité les activités financières suspectes de Jeffrey Epstein, le pédophile décédé, totalisant plus d'un milliard de dollars. La banque conteste ces accusations devant un tribunal fédéral de Manhattan.

mise à jour le 03/09/23

Crédit photo : Portrait de Jeffrey Epstein lors de sa photo d’identité, le 25 juillet 2013, État de Floride. (Domaine public, via Wikimedia Commons)

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Un article de Tyler Durden,

JPMorgan a rapporté au gouvernement américain des transactions suspectes d’une valeur dépassant le milliard de dollars, associées au pédophile décédé Jeffrey Epstein, selon les allégations formulées par les Îles Vierges américaines lors de leur procès contre la banque.

Selon Mimi Liu, avocate pour les Îles Vierges américaines « JPMorgan était une banque qui fournissait une gamme complète de services dans le cadre des activités liées au trafic sexuel de Jeffrey Epstein. », elle affirme que cette somme énorme, un milliard de dollars, renforce les principales allégations de leur action en justice contre la banque, accusant d’avoir sciemment profité des méfaits d’Epstein, rapporte Bloomberg, notant que c’est la première fois dans l’affaire que « le volume impressionnant de l’activité financière d’Epstein chez JPMorgan sur une période de 16 ans est révélé ».

L’activité suspecte a été détaillée dans une déclaration de 2019 au Département du Trésor américain, a déclaré un avocat des Îles Vierges américaines à un tribunal fédéral de Manhattan jeudi dernier. La déclaration a été faite après le décès d’Epstein dans une cellule de prison à Manhattan, un mois après son arrestation pour des accusations de trafic sexuel. Epstein avait été client de la banque depuis la fin des années 1990 jusqu’en 2013, date à laquelle ils ont finalement rompu leurs liens avec lui.

Epstein est connu pour avoir fait transiter certaines de ses victimes vers une île privée située aux Îles Vierges américaines.

JPMorgan nie avoir laissé passer les activités d’Epstein et affirme avoir signalé environ 150 transactions en espèces à un régulateur fédéral entre 2002 et 2013.

Le mois dernier, les Îles Vierges américaines ont informé le juge de l’affaire que la banque avait permis plus de 1,1 million de dollars de paiements de la part de Jeffrey Epstein à des « filles ou des femmes« , parmi lesquelles un grand nombre avaient des noms de famille d’Europe de l’Est.

Crédit photo : Little Saint James Island dans les Îles Vierges, à l’époque où elle appartenait à Jeffrey Epstein. (Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0)

Plus de 320 000 dollars de paiements ont été effectués à « de nombreuses personnes pour lesquelles JPMorgan n’avait pas détecté de paiements préalablement », a écrit Singer, accusant la banque de ne pas avoir divulgué les paiements avant la fin de la période de découverte  — qui est la période pendant laquelle les parties impliquées dans un procès échangent des preuves.


Lire : La procureure Denise George licenciée après avoir poursuivi la banque JPMorgan dans l’enquête sur Jeffrey Epstein


La banque affirme que cela est sans importance, arguant que les Îles Vierges américaines n’ont pas le droit de prétendre que JPMorgan a entravé une enquête sur le trafic sexuel, car elles ne sont pas considérées comme des victimes dans cette affaire.

Cependant, Mimi Liu presse le juge de l’affaire de statuer en faveur des Îles Vierges américaines sur différentes accusations sans recourir à un procès.

« La seule raison pour laquelle JPMorgan a signalé les 1 milliard de dollars de transactions suspectes après 16 ans, c’est parce qu’il a été arrêté, puis il est mort », a-t-elle déclaré.

JPMorgan affirme qu’elle n’avait aucune idée des activités d’Epstein, se référant aux dépositions d’employés actuels et anciens qui affirment ne pas avoir connaissance du trafic.

« Il y a un témoignage et des preuves très controversés », a déclaré Feliia Ellsworth, avocate de la banque.

Les Îles Vierges américaines réclament au moins 190 millions de dollars à JPMorgan. L’affaire porte le numéro USVI c. JPMorgan Chase Bank, 22-cv-10904-UA, et est en cours devant la Cour de district des États-Unis, dans le district sud de New York (Manhattan).

Un article de Tyler Durden publié sur Zero Hedge, traduit par Le Média en 4-4-2.

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