« Les troupes aériennes et terrestres de Tsahal attaquent actuellement dans la bande de Gaza », a annoncé sur Twitter l’armée israélienne, le soir du 13 mai. Cependant, deux heures plus tard, le porte-parole de l’armée israélienne Jonathan Conricus, a émis une « clarification » pour dire « qu’il n’y avait actuellement pas de troupes dans la bande de Gaza ».
Des chars tirent beaucoup de mortiers et d’obus depuis le sol
Citant des correspondants aux affaires militaires israéliennes, l’agence Reuters avait précisé qu’il ne s’agissait pas d’une invasion terrestre et que les troupes israéliennes utilisaient des pièces d’artillerie depuis le territoire israélien.
Une information confirmée par le journaliste et correspondant de guerre israélien Roy Sharon, qui a déclaré sur Twitter que « des chars tirent beaucoup de mortiers et d’obus depuis le sol » et que « ce n’est pas une entrée [de troupes] au sol dans la zone de la bande [de Gaza] ».
Paula Slier, correspondante de RT dans la région, témoigne également du fait que « des unités d’artillerie de la brigade [israélienne] Golani tirent sur Gaza depuis la frontière, mais ne l’ont pas traversée ».
« Problème de communication en interne »
Plus tôt, interrogé par l’AFP, Jonathan Conricus, avait pourtant confirmé que des soldats israéliens étaient entrés dans l’enclave palestinienne, mais n’avait pas précisé leur nombre.
Interrogé à nouveau, le porte-parole de l’armée a expliqué cet imbroglio par un « problème de communication en interne », et a confirmé que des troupes bombardaient Gaza mais de l’extérieur du territoire.
Le matin du 14 mai, l’armée israélienne n’avait pas effacé son tweet affirmant que ses troupes terrestres attaquaient « dans la bande de Gaza ».
Feu vert à l’armée israélienne pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes
« Nous sommes prêts et nous continuons à nous préparer à différents scénarios », avait plus tôt déclaré le porte-parole de l’armée, précisant qu’une invasion terrestre était « l’un des scénarios ». Le ministère de la Défense a donné le feu vert à l’armée pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes.
Les tensions avaient débuté autour de l’expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, occupé illégalement par l’Etat hébreu, avant de virer à l’affrontement sur l’esplanade des Mosquées.
Selon un dernier bilan, les violences ont fait au moins 119 morts, dont 31 enfants, dans la bande de Gaza, et huit morts dont un enfant en Israël. Effet de l’inégalité des armes et du nombre de combattants.
? Selon un dernier bilan, les violences ont fait au moins 119 morts, dont 31 enfants, dans la bande de #Gaza, et huit morts dont un enfant en #Israël
— RT France (@RTenfrancais) May 14, 2021
⚡️ EN CONTINU :
➡️ https://t.co/utL3tOrH6x pic.twitter.com/piYsTYlXDq