Étranglés par l’inflation stratosphérique de leurs coûts de production (engrais, énergie, cueillette, main d’oeuvre, emballage…) et pris en tenaille entre ces coûts et les prix d’achat imposés par les distributeurs, les producteurs de fruits de plusieurs départements se sont mobilisés ce samedi 14 pour crier leur désespoir et attirer l’attention du gouvernement, revendiquant une hausse de 20 centimes le kilo.
La situation critique des producteurs de pommes en France a atteint un point de non-retour. Ce samedi 14 janvier, des arboriculteurs du Tarn-et-Garonne mèneront des actions d’arrachage de vergers pour protester contre les centrales d’achat et les importations de pommes polonaises à bas prix. Selon Françoise Roch, arboricultrice à Moissac, ces centrales de distribution mettent des pressions énormes sur les producteurs et exigent des prix très bas. Les producteurs réclament une augmentation de 20 centimes par kilo pour assurer la survie de leurs vergers « Les arboriculteurs se voient contraints d’arracher des vergers entiers, désormais non rentables.»
L’autre gros problème des fruits français, la concurrence étrangère déloyale : « Des pays comme la Pologne ou l’Italie sont capables de produire beaucoup moins cher que nous avec des conditions sociales bien plus dégradées qu’en France, des conditions de production qui n’ont rien à voir avec la France. »
En 2023, la grande distribution, les grossistes et les transformateurs paient la pomme française moins cher qu’en 2019, malgré l’inflation et l’augmentation exponentielle des coûts de l’énergie. Normal ??? #paietonproducteur@Leclerc pic.twitter.com/cS0zYSDW3y
— FDSEA de Vaucluse (@fdsea84) January 14, 2023
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