Société

Bernard Squarcini (ancien directeur de la DGSI) condamné à quatre ans de prison dans une affaire de trafic d’influence

Bernard Squarcini, ancien directeur de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure), a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour trafic d’influence. Cette décision judiciaire intervient après un procès qui s’est tenu en novembre dernier, où il a comparu aux côtés de neuf autres personnes. En plus de sa peine de prison, Squarcini a écopé d’une amende de 200 000 euros et d’une interdiction professionnelle de cinq ans.

mise à jour le 08/03/25

Bernard Arnault s’en sort : impliqué dans l’affaire, LVMH a conclu une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) d’un montant de 10 millions d’euros pour éviter des poursuites judiciaires.

Une affaire aux ramifications médiatiques et politiques

L’affaire a pris une tournure médiatique avec les révélations concernant l’espionnage des équipes de Fakir, un journal dirigé par François Ruffin, aujourd’hui député de la Somme. Entre 2013 et 2016, François Ruffin, alors en plein tournage du documentaire « Merci patron ! », a été placé sous surveillance par Bernard Squarcini. Ce dernier, récemment retraité, travaillait alors pour Bernard Arnault, le PDG de LVMH. Ruffin envisageait d’interpeller Arnault lors des assemblées générales du groupe de luxe, ce qui avait suscité l’inquiétude du milliardaire.

LVMH évite les poursuites grâce à une convention judiciaire

Lors de son passage à la barre, Bernard Arnault a admis avoir été perturbé par les actions potentielles de François Ruffin, tout en affirmant ignorer les détails des méthodes employées. Pour éviter des poursuites judiciaires, LVMH a conclu une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) d’un montant de 10 millions d’euros. Cette décision a permis au géant du luxe d’échapper à toute condamnation pénale, bien que l’affaire ait jeté une lumière crue sur les pratiques de surveillance au sein du groupe.

Une peine lourde pour Bernard Squarcini

Le parquet avait initialement requis quatre ans de prison avec sursis et une amende de 300 000 euros à l’encontre de Bernard Squarcini. Finalement, le tribunal a prononcé une peine plus sévère, incluant deux ans de prison ferme, une amende de 200 000 euros et une interdiction professionnelle de cinq ans. Son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard, a immédiatement annoncé son intention de faire appel, laissant présager une prolongation de cette affaire judiciaire.


Une affaire qui interroge les limites de l’influence et de la surveillance

Cette condamnation soulève des questions sur les limites de l’influence et des pratiques de surveillance dans les milieux d’affaires et politiques. L’implication d’une figure aussi importante que Bernard Squarcini, ancien responsable de la sécurité intérieure française, ajoute une dimension supplémentaire à cette affaire déjà complexe. Les répercussions de ce procès pourraient influencer les débats sur l’éthique et la transparence dans les relations entre le monde des affaires et les institutions publiques.

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