Fiscalité

Taxe sur les chiens : L’Allemagne en profite, bientôt en France ?

L'Allemagne a enregistré un record de recettes fiscales grâce à ses plus de dix millions de chiens. Cette mesure pourrait-elle inspirer les escrocs de notre gouvernement, actuellement en quête de nouvelles idées pour nous plumer davantage ?

mise à jour le 16/10/24

Les chiens allemands, des vaches à lait fiscales : Une piste alléchante pour les rapaces de notre gouvernement ?

Une initiative allemande lucrative

En Allemagne, les propriétaires de chiens sont soumis à une taxe dont le montant varie en fonction de la commune et de la race de l’animal. Cette initiative a rapporté plus de 421 millions d’euros en 2023, soit une augmentation de 41% par rapport à 2013, selon le quotidien allemand Bild. Les villes et communes allemandes ont ainsi vu leurs revenus augmenter de 1,6% par rapport à l’année précédente, comme le rapporte le Statistisches Bundesamt, l’office de la statistique.

Des tarifs variables selon les races et les communes

Chaque municipalité allemande fixe le montant de la taxe sur les chiens. À Berlin, par exemple, la taxe est de 120 euros par an pour le premier chien et de 180 euros pour chaque chien supplémentaire. À Francfort, elle est de 102 euros par chien, tandis qu’à Brême, elle commence à 150 euros, le taux le plus élevé du pays. Dans le Brandebourg et la Sarre, la taxe commence à seulement 72 euros.

Les chiens de races jugées dangereuses sont soumis à des tarifs encore plus élevés. À Francfort, posséder un Rottweiler coûte 900 euros, et ce montant peut atteindre 1000 euros dans certaines villes.

Un impôt qui a déjà existé en France

L’Allemagne n’est pas le seul pays à taxer les animaux de compagnie. En Suisse, chaque canton perçoit également un impôt sur les chiens, dont le montant varie en fonction de la taille ou du poids de l’animal.

En France, un impôt sur les chiens a déjà existé entre 1855 et 1971, comme le rappelle la Bibliothèque nationale de France. Cette taxe était perçue par les communes et concernait deux catégories de chiens : ceux d’agrément ou servant à la chasse, et ceux servant à guider les aveugles, à garder les troupeaux ou les habitations. Les propriétaires devaient déclarer leurs chiens chaque année en mairie, seuls les chiots nourris par leur mère étant exonérés.

Vers une nouvelle taxe sur les animaux de compagnie ?

Le rendement de cette taxe ayant diminué et sa perception étant devenue difficile, elle a été abrogée par la loi n°71-411 du 7 juin 1971. Bien que son rétablissement ait été demandé plusieurs fois sous prétexte de lutte contre la prolifération des chiens dangereux, cette mesure ne semble plus d’actualité.

Le ministère de l’Agriculture, interrogé à ce sujet en 1997, avait souligné que cette taxe était autrefois prévue par le code des impôts et relevait de la décision de chaque commune. Cependant, elle s’est avérée peu efficace en raison des difficultés liées à son application et à son contrôle.

Une idée qui pourrait redevenir alléchante

Avec environ 10 millions de chiens en France en 2024, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, l’idée de réintroduire cette taxe pourrait redevenir attrayante pour les rapaces de notre gouvernement…

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