Le 6 octobre, le colloque intitulé « 7/10 : le Jour d’avant », organisé par Urgence Palestine et Paroles d’Honneur, s’est déroulé dans une ambiance studieuse et bon enfant. Parmi les intervenants de renom, on retrouvait Eyal Sivan, cinéaste et essayiste israélien, Paul Elek, analyste politique à Le Média TV, Stathis Kouvelakis, chercheur en philosophie, Michèle Sibony, membre de l’Union Juive Française pour la Paix, Hela Yousfi, sociologue, et Emilio Dabed, avocat palestino-chilien… Un panel d’intellectuels engagés qui promettait un débat stimulant et éclairant sur les enjeux liés à la Palestine et à son génocide par Israël.
Au colloc « 7/10 : le Jour d’avant », pour @urgence_pal @ParolesDHonneur et leurs intervenants, si l’on soutient la Palestine il faut soutenir le terrorisme.
Des militants de l’UEJF ont apporté la contradiction face à ces propos, qui effacent et justifient les massacres du 7/10. pic.twitter.com/FvcbMMZkA7
— UEJF (@uejf) October 6, 2024
Mais un événement digne des meilleurs sketchs comiques est venu perturber cette belle dynamique. En effet, des militants sionistes de l’UEJF (Union des Étudiants Juifs de France) ont débarqué, manifestement déterminés à voler la vedette. Armés de leur propre « happening », ils ont tenté de censurer les débats en créant un incident qui, au lieu de choquer, a surtout déclenché des rires moqueurs sur les réseaux sociaux.
L’UEJF, ou comment surjouer la victimisation
Dans les vidéos largement diffusées sur Internet, on peut voir ces militants sionistes tenter de provoquer une réaction violente parmi les participants. Seulement voilà, le plan a fait « pschitt ». Aucune agression physique, aucun coup porté. Juste une tentative de les faire sortir calmement de la salle. Face à l’absence d’escalade, le scénario a visiblement dérapé pour l’UEJF, qui a dû passer au plan B : la comédie.
C’est alors qu’un homme, vraisemblablement membre de l’UEJF, a décidé de s’effondrer théâtralement au sol, se tordant dans tous les sens comme s’il venait de subir une attaque. Les cris simulés de douleur n’ont fait qu’ajouter une couche de ridicule à la scène. Résultat ? Un gif hilarant qui tourne déjà en boucle sur les réseaux sociaux, faisant le bonheur des internautes qui n’ont pas manqué de saluer la prestation théâtrale… volontairement involontaire.
Des étudiants de l’UEJF « horriblement agressés » après la perturbation d’une réunion pro-palestinienne. 💁🏻 pic.twitter.com/DYvBB1NskJ
— Laurent Ozon (@LaurentOzon) October 7, 2024
Une tentative de diabolisation ratée
Visiblement, l’UEJF espérait susciter une réaction « musclée » pour mieux diaboliser l’opposition pro-palestinienne. Mais le manque de tension palpable dans la salle les a laissés sans option, si ce n’est d’inventer un épisode digne du vaudeville. Ce qu’ils n’ont pas prévu, c’est que leur « victimisation surjouée » serait tournée en dérision.
En l’absence de réelle violence, il semble que ces militants aient opté pour une performance plus proche du théâtre burlesque que de l’activisme politique. Le public, quant à lui, n’a pas été dupe et a rapidement compris la manœuvre : un happening monté de toutes pièces pour tenter de censurer le débat, déguisé en agression.
L’UEJF Comedy Club en tournée
Ce qu’on retiendra de ce colloque, c’est l’image marquante de l’UEJF Comedy Club, cette nouvelle troupe qui semble avoir troqué le débat pour des scènes théâtrales. En surjouant l’agression et en tentant d’inverser les rôles, ils n’ont fait qu’accentuer leur ridicule.
Une sacrée publicité pour les pro-palestiniens qui vont ainsi voir ce colloque bénéficier d’une visibilité inattendue. On n’en demandait pas tant à l’opposition sioniste qui, ironiquement, se révèle être leur meilleur prestataire publicitaire. Encore merci !
« 7/10 : le Jour d’avant »
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