Élections

Législatives 2024 : Mélenchon complote encore avec Macron

Le premier tour des élections législatives a vu une percée significative du Rassemblement National (RN), poussant la gauche et le parti présidentiel à appeler au désistement de leurs candidats arrivés en troisième position lors de triangulaires. Cette stratégie a été vivement critiquée par Jordan Bardella, qui a dénoncé une "entente honteuse" entre les deux camps. Eric Verhaeghe du Courrier des stratèges parle lui d'un "accord secret".

mise à jour le 02/07/24

Bardella dénonce une « entente honteuse » entre Macron et Mélenchon pour contrer le RN aux législatives.

Invité du journal de 20 heures de TF1 lundi soir, Jordan Bardella a dénoncé « une entente honteuse dans les deux sens » entre le parti présidentiel et la gauche. Avec plus de 300 triangulaires sur 577 circonscriptions à l’issue du premier tour, l’union de la gauche et le centre macroniste ont multiplié les désistements réciproques ces dernières heures pour « faire barrage » au RN. Malgré ces retraits, Bardella, qui espère devenir Premier ministre, continue de croire en la possibilité d’obtenir une majorité absolue dimanche prochain pour « redresser le pays ».


Lors de son intervention sur TF1, Bardella a dénoncé une « alliance contre-nature » entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. « Je suis assez étonné de voir un président venir en aide à un mouvement d’extrême violence, qui appelle à l’insurrection et qui souhaite, coûte que coûte, semer le chaos dans la société française », a déclaré l’ancien candidat aux élections européennes. Bardella a également regretté les retraits des candidats de La France Insoumise en faveur du parti présidentiel, qualifiant cette situation d' »entente honteuse ». « Les Français ne sont pas dupes. C’est un choix entre Mélenchon et nous », a-t-il ajouté.

Des voix s’élèvent pour dénoncer un « accord secret » entre Mélenchon et Macron. Selon Eric Verhaeghe, « les langues se délient peu à peu ». Non seulement les déclarations lors de la soirée électorale ont confirmé les désistements après les élections, indiquant la formation d’un « Front Républicain », mais des propos maladroits laissent entendre qu’un accord préélectoral a bien été conclu, avec un Premier ministre issu de La France Insoumise. L’ancienne compagne de Mélenchon, Sophia Chikirou, a confirmé que le Premier ministre serait « issu de nos rangs ». « La Nupes va faire élire Elisabeth Borne, la femme des 23 49.3 et qui a fait preuve d’une brutalité incroyable », a déclaré Laure Lavalette, députée RN réélue dans le Var au premier tour.


Cet accord est-il interne à la gauche ou conclu avec le Président de la République ? Eric Verhaeghe soutient depuis plusieurs jours que le Président a négocié avec la gauche pour conserver le pouvoir. Dès 20 heures dimanche, Jean-Luc Mélenchon a appelé à se désister en faveur des candidats macronistes, quoi qu’il arrive. De même, Emmanuel Macron a appelé à se désister en faveur des candidats de gauche. Même prononcés du bout des lèvres, ces appels en disent long sur les négociations qui ont précédé le scrutin.

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