Florian Philippot révèle que le rachat de Doliprane par le fonds américain CDR pour 16,4 milliards de dollars soulève de nombreuses questions. Les salariés de l’usine Sanofi à Lisieux sont en grève depuis le 14 octobre, soutenus par des visites ministérielles. Cependant, l’inaction du gouvernement français est frappante. Des outils existent pour bloquer cette vente, notamment le décret Montebourg de 2014, mais le gouvernement semble réticent à les utiliser.
Des conflits d’intérêts sont également mis en lumière par le président des Patriotes, notamment avec Gilles Schnepp, conseiller du fonds américain et membre du conseil d’administration de Sanofi. La vente pourrait entraîner des délocalisations et des pertes d’emplois en France, tout en enrichissant les actionnaires et les dirigeants de Sanofi. La macronie est directement impliquée, avec des liens étroits entre les acteurs de cette affaire et l’Élysée.
Sanofi n’est pas une entreprise française (les États-Unis possèdent 44 % des parts et le Royaume-Uni 16 %), mais la vente de Doliprane possède un versant bien français. En effet, les liens entre et Sanofi et l’actuel président sont forts. Ils remontent à la commission Attali en 2007. Serge Weinberg, PDG de Sanofi, était un des participants qui ont propulsé Emmanuel Macron chez Rothschild.
Renvois d’ascenseur
En 2015, Sanofi a reçu 136 millions d’aides publiques sur un an (125 millions de crédit d’impôt recherche et 11 millions de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). Sanofi a supprimé des postes… dans la recherche. Qui gérait le budget ? Le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique Emmanuel Macron… Celui qui, la même année, poussait à la vente d’Alstom à General Electric.
Sanofi avait commercialisé la Dépakine, provoquant malformations et autisme chez 30 400 bébés. En toute connaissance de cause. Sanofi avait également dissimulé les rejets toxiques de son usine de production de Dépakine.
En 2020, le PDG de Sanofi Serge Weinberg, a été décoré de la Légion d’honneur. Dans la même promotion, figurait Grégoire Chertok, négociateur de Rothschild lors de la vente d’Alstom Energie à General Electric. Et tant d’autres participants de la commission Attali qui ont mis Emmanuel Macron à la tête de l’État et qu’on retrouve à des postes clés actuellement. Amusez-vous à les retrouver là.
La Justice a fini par condamner Sanofi dans l’affaire de la Dépakine. Qui va indemniser les parents des victimes ? Le laboratoire ? Pas du tout, c’est l’État qui va le faire via un fonds d’indemnisation.
Macron sait prouver sa reconnaissance.
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