L’affaire Doliprane : Un nouveau scandale d’État

L'affaire Doliprane, qui fait la Une des médias, semble bien plus complexe qu'un simple rachat par un fonds américain. Derrière cette transaction se cachent des liens troublants avec la macronie et un parfum de scandale qui rappelle l'affaire Alstom.

mise à jour le 16/10/24

La vente de Doliprane à un fonds américain soulève de graves questions sur l’inaction du gouvernement et des conflits d’intérêts.

Florian Philippot révèle que le rachat de Doliprane par le fonds américain CDR pour 16,4 milliards de dollars soulève de nombreuses questions. Les salariés de l’usine Sanofi à Lisieux sont en grève depuis le 14 octobre, soutenus par des visites ministérielles. Cependant, l’inaction du gouvernement français est frappante. Des outils existent pour bloquer cette vente, notamment le décret Montebourg de 2014, mais le gouvernement semble réticent à les utiliser.

Des conflits d’intérêts sont également mis en lumière par le président des Patriotes, notamment avec Gilles Schnepp, conseiller du fonds américain et membre du conseil d’administration de Sanofi. La vente pourrait entraîner des délocalisations et des pertes d’emplois en France, tout en enrichissant les actionnaires et les dirigeants de Sanofi. La macronie est directement impliquée, avec des liens étroits entre les acteurs de cette affaire et l’Élysée.

Sanofi n’est pas une entreprise française (les États-Unis possèdent 44 % des parts et le Royaume-Uni 16 %), mais la vente de Doliprane possède un versant bien français. En effet, les liens entre et Sanofi et l’actuel président sont forts. Ils remontent à la commission Attali en 2007. Serge Weinberg, PDG de Sanofi, était un des participants qui ont propulsé Emmanuel Macron chez Rothschild.

Renvois d’ascenseur

En 2015, Sanofi a reçu  136 millions d’aides publiques sur un an (125 millions de crédit d’impôt recherche et 11 millions de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). Sanofi a supprimé des postes… dans la recherche. Qui gérait le budget ? Le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique Emmanuel Macron… Celui qui, la même année, poussait à la vente d’Alstom à General Electric.
Sanofi avait commercialisé la Dépakine, provoquant malformations et autisme chez 30 400 bébés. En toute connaissance de cause. Sanofi avait également dissimulé les rejets toxiques de son usine de production de Dépakine.

En 2020, le PDG de Sanofi Serge Weinberg, a été décoré de la Légion d’honneur. Dans la même promotion, figurait Grégoire Chertok, négociateur de Rothschild lors de la vente d’Alstom Energie à General Electric. Et tant d’autres participants de la commission Attali qui ont mis Emmanuel Macron à la tête de l’État et qu’on retrouve à des postes clés actuellement. Amusez-vous à les retrouver .

La Justice a fini par condamner Sanofi dans l’affaire de la Dépakine. Qui va indemniser les parents des victimes ? Le laboratoire ? Pas du tout, c’est l’État qui va le faire via un fonds d’indemnisation.
Macron sait prouver sa reconnaissance.

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