Selon une enquête publiée par Politis, neuf femmes accusent l’acteur de violences sexistes et sexuelles, des faits qui se seraient déroulés entre 2018 et l’été dernier, sur divers tournages de films. Ces femmes, souvent jeunes, parfois précaires, occupaient des postes de techniciennes, d’assistantes de production ou encore de stagiaires. L’accusé, âgé de 75 ans, nie catégoriquement ces allégations. Va-t-il nier au point de ressortir sa phrase fétiche : « Quand on m’insulte, on fait un acte antisémite » ?
Des témoignages accablants
Le tableau brossé par ces neuf femmes est sombre. Gérard Darmon y est décrit comme un homme insistant, colérique, et doté d’un comportement que certaines ont qualifié de graveleux, alimenté par un sentiment de toute-puissance. Entre humiliations publiques, propositions à caractère sexuel et contacts physiques non consentis, les récits font état d’un climat délétère sur les plateaux de tournage.
🚨🇫🇷 ALERTE INFO | « Ça va, tu vas pas me faire un MeToo ! » L’acteur Gérard Darmon est accusé de VIOLENCES SEXISTES et SEXUELLES par 9 femmes sur des tournages. Elles l’accusent de CONTACTS PHYSIQUES NON CONSENTIS, d’HUMILIATIONS, d’INSULTES, de PROPOSITIONS SEXUELLES malgré des… pic.twitter.com/hhrXgqtBom
— Cerfia (@CerfiaFR) November 27, 2024
Un témoignage a particulièrement marqué les esprits : celui d’une stagiaire âgée de seulement 19 ans à l’époque des faits. Alors qu’elle travaillait sur le film Vous êtes jeunes, vous êtes beaux, elle rapporte des comportements déplacés de l’acteur, ponctués de remarques explicites : « On peut faire l’amour, tu peux venir chez moi », aurait-il déclaré. Après son refus, l’attitude de Darmon aurait basculé dans l’hostilité, la surnommant « chienne » ou « cochonne ». Malgré les alertes, la production n’aurait pris aucune mesure pour la protéger.
Une production silencieuse face aux alertes
La même jeune femme, se sentant abandonnée, a fini par porter plainte contre la production pour « non-protection ». Ce mutisme de l’encadrement n’est pas isolé. Selon Politis, d’autres membres des équipes de production avaient connaissance du comportement de l’acteur et mettaient en garde les nouvelles recrues susceptibles d’être en contact avec lui.
Le témoignage d’une première assistante de réalisation révèle également un incident glaçant : Darmon aurait glissé sa main entre ses cuisses en la saluant, avant de lancer, avec désinvolture : « Ça va, tu vas pas me faire un MeToo ! »
Un acteur déjà controversé
Rappelons que Gérard Darmon n’en est pas à sa première prise de position polarisante. Signataire d’une tribune en soutien à Gérard Depardieu, l’acteur s’était déjà attiré des critiques en minimisant le mouvement #MeToo. Cette nouvelle affaire ne fait qu’intensifier les interrogations sur sa perception des rapports de pouvoir et de respect dans le milieu professionnel.
On va réécouter bien attentivement Gérard Darmon défendre Gérard Depardieu.
Oh ! C’est bien ce que je me disais, c’est dégueulasse… pic.twitter.com/Pf43RrT6HU— Marcel (@realmarcel1) November 27, 2024
Une enquête qui ébranle le cinéma français
En tout, Politis indique que dix autres femmes ont également partagé des témoignages similaires, bien qu’elles aient préféré rester anonymes. L’affaire Darmon pose, une fois de plus, la question de la protection des femmes dans l’industrie du cinéma. La complaisance des productions face à des comportements inacceptables alimente un sentiment d’impunité qui, malgré les progrès du mouvement #MeToo, semble persister.
Gérard Darmon, contacté par le journaliste Hugo Boursier, auteur de l’enquête sur les accusations dont il fait l’objet, a répondu de manière menaçante :
« Va te faire enculer, tu es une merde (…). Je veux voir ta gueule, espèce de petit enculé. Viens me voir en face. Je vais te mettre en poudre. Espèce de merde humaine. »
Non monsieur Darmon, vous êtes intrinsèquement une insulte à la gente féminine. Et si vous prétendez que ce serait de l’antisémitisme, vous n’êtes pas sémite mais menteur invétéré puisque vous savez manipuler les concepts, alors votre dogme nie l’altérité féminine et bien plus encore. Vous n’êtes donc qu’un sous produit de basse humanité.
Rectification « gent féminine »