Depuis son arrivée à la tête de l’équipe de France en 2012, Didier Deschamps s’est imposé comme le véritable patron du football français. Son prestige de champion du monde et ses résultats réguliers dans les compétitions internationales lui ont conféré une immunité totale. Plus personne n’ose remettre en question ses choix, même en interne.
Cette situation s’explique en partie par la faiblesse de la Fédération Française de Football (FFF). Depuis le départ de Noël Le Graët, la FFF est en crise de gouvernance et n’a plus d’homme fort pour contrer l’influence de Deschamps. Le président par intérim, Philippe Diallo, est un homme de consensus qui évite soigneusement de se mettre en première ligne.
Cette absence de contre-pouvoir a des conséquences sur le terrain. Les joueurs se sentent livrés à eux-mêmes et manquent de consignes claires, comme en témoigne les prestations décevantes et médiocres des bleus lors de cet Euro. Les choix tactiques de Deschamps sont également remis en question, notamment en ce qui concerne l’utilisation de Kylian Mbappé.
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