Covid-19 : récit d’un étudiant sur les difficultés qu’il rencontre en ces temps de crise

mise à jour le 11/04/21

Dépression

La Zone d’expression prioritaire (Zep) élabore ces récits avec des jeunes de 14 à 28 ans lors d’ateliers d’écriture encadrés par des journalistes. Ces témoignages sont ensuite publiés par des médias. Ouest-France a choisi d’être l’un d’eux. Tous les mois, le premier mardi, dans le journal et sur Ouest-france.fr, on peut lire ces récits de vie, comme celui d’Étienne, étudiant, à Malakoff (Hauts-de-Seine).

Je ne suis pas essentiel, je ne mérite pas d’exister

« Le 11 mai 2020, c’était mon anniversaire. J’ai eu vingt ans et le monde redémarrait après le premier déconfinement. J’allais peut-être pouvoir revoir mes amis, sortir, respirer un autre air que celui de mon balcon. Étudiant, j’allais bientôt finir ma licence, pouvoir poursuivre mon rêve de me battre pour protéger la biodiversité… Mais, presque un an plus tard, nous sommes toujours enfermés chez nous, sans aucune raison de sortir. Je ne suis pas essentiel, je ne mérite pas d’exister. Ma vie a été jugée comme pouvant être mise en pause. »

« Mon cinquième semestre de licence a été un véritable enfer. Je suis en troisième année de licence en biologie à la Sorbonne. Une lettre ouverte avait d’ailleurs été adressée à nos enseignants et republiée dans Libération. »

Déprime totale et une descente certaine vers l’alcoolisme pour « décompresser » dès que j’ai un peu de temps libre…

« Peu importe la difficulté, je m’accroche, malgré des journées de déprime totale et une descente certaine vers l’alcoolisme pour “décompresser” dès que j’ai un peu de temps libre… Les vacances de Noël approchent. C’est la dernière ligne droite, les dernières révisions avant les partiels les plus importants de ma licence. En présentiel bien sûr, il ne faudrait pas qu’on triche ! Même si, en revanche, il n’y a aucun problème à ce qu’on ne comprenne pas le principe d’un cours à distance ou ce qu’il faut retenir. »

Rien d’autre à retenir de ma vingtième année que le sentiment de mener une vie complètement vaine. 

« En fait, j’ai eu 20 ans en 2020, et contrairement à ce que mes parents, ou à ce que tout le monde m’a toujours promis, je n’aurai absolument rien d’autre à retenir de ma vingtième année que la solitude, la déprime, le stress et le sentiment de mener une vie complètement vaine. »

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