
Motivations géopolitiques et économiques
Le Groenland, situé entre les océans Arctique et Atlantique, revêt une importance stratégique pour la sécurité nationale des États-Unis, selon Andy Ogles. « Le Groenland est essentiel à notre sécurité et à notre avenir économique », a-t-il déclaré à Fox News Digital. L’île est riche en ressources naturelles telles que l’or, l’argent et le pétrole, et abrite déjà une base militaire américaine. Donald Trump avait souligné le 7 janvier à Mar-a-Lago que « les intérêts économiques et sécuritaires américains ne seront plus relégués au second plan », évoquant même la possibilité d’exercer des pressions militaires ou économiques pour obtenir le territoire.
Réactions locales et internationales
Du côté groenlandais, le Premier ministre Mute Egede a rappelé le 12 janvier, lors d’une conférence à Nuuk, que le Groenland n’était pas à vendre. « Nous sommes prêts à discuter », a-t-il ajouté, tout en insistant sur la souveraineté de son peuple. « Nous ne voulons être ni danois ni américains. L’avenir du Groenland doit être décidé par ses citoyens », a-t-il déclaré au média groenlandais Sermitsiaq. De son côté, le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a privilégié un dialogue constructif avec Washington, selon l’agence Anadolu. Le Danemark ne souhaite pas « entrer en conflit » avec les États-Unis et se dit ouvert à discuter d’une coopération militaire accrue dans l’Arctique.
Un sondage révélateur
Un sondage réalisé par le cabinet américain Patriot Polling début janvier révèle que 57 % des Groenlandais seraient favorables à la proposition américaine. Ce sondage, mené auprès de 416 habitants, coïncide avec la visite de Donald Trump Jr. sur l’île, décrite comme une « excursion personnelle ».
Un contexte politique complexe
Historiquement, le Groenland est sous contrôle danois depuis le XIXᵉ siècle. En 1979, l’île a obtenu une autonomie partielle, renforcée en 2009 avec la possibilité d’organiser un référendum sur l’indépendance. Selon Mute Egede, ce vote est « inéluctable ». La proposition républicaine s’inscrit dans une série d’initiatives similaires, comme le projet de loi porté par le représentant républicain Dusty Johnson (Dakota du Sud) autorisant des négociations pour acheter le canal de Panama.
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