La CEDH autorise à profaner une église au nom de la liberté d’expression et condamne la France à 9 800 €

mise à jour le 18/10/22

Nous sommes dans l’église de la Madeleine à Paris, à quelques jours de Noël, le 20 décembre 2013. La Femen Eloïse Bouton entre dans le lieu de culte où elle simule l’avortement de Jésus à l’aide de morceaux de foie de veau sanguinolents symbolisant un fœtus. Devant plusieurs fidèles éberlués, elle termine cette prestation devant l’autel, la poitrine à l’air sur laquelle est inscrit un message en référence au « manifeste des 343 salopes ». Un tweet de l’organisation financée par Soros écrira « Noël est annulé du Vatican à Paris, Sur l’autel de l’Église de la Madeleine, la Sainte Mère Éloïse a avorté de Jésus »

https://twitter.com/Femen_France/status/413977069303783424?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E413977069303783424%7Ctwgr%5Ed6a6887be79b10b3cc91f96f67c57e1ce05f6cdd%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Factualite-france%2F2014%2F10%2F15%2F01016-20141015ARTFIG00015-une-ex-femen-devant-la-justice-apres-un-faux-avortement-dans-l-eglise-de-la-madeleine.php

C’est tout naturellement que le père Bruno Horaist portera plainte contre la Femen Eloïse Bouton le 7 janvier 2014. Cette dernière sera tout naturellement condamnée par la justice française à un mois de prison avec sursis, peine confirmée en appel et en cassation.

Mais c’est sans compter la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui vient de condamner la France, mardi 11 octobre 2022, à verser des dommages et intérêts à la Femen Eloïse Bouton, jugeant que Paris avait violé l’article 10 (liberté d’expression) de la Convention européenne des droits de l’homme. La CEDH a jugé « qu’une peine de prison infligée dans le cadre d’un débat politique ou d’intérêt général n’est compatible avec la liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention que dans des circonstances exceptionnelles, par exemple, la diffusion d’un discours de haine ou d’incitation à la violence. En l’espèce, l’action de la requérante à laquelle aucun comportement injurieux ou haineux n’a été reproché, avait pour seul objectif de contribuer au débat public sur les droits des femmes. […] La Cour en conclut que les juridictions n’ont pas procédé à la mise en balance entre les intérêts en présence de manière adéquate et que l’ingérence dans la liberté d’expression de la requérante que constitue la peine d’emprisonnement avec sursis qui a été prononcée à son encontre n’était pas nécessaire dans une société démocratique. »

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France à verser 2 000 euros pour dommage moral, et 7 800 euros pour frais et dépens à la requérante Eloïse Bouton — acolyte de la Femen ukrainienne Inna Shevchenko qui avait tronçonné une croix du Christ en bois.

L’influence de George Soros sur la désignation des juges de la CEDH a été officiellement reconnue par l’institution elle-même. Dans les faits, son poids idéologique continue à peser.

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