
Des déclarations qui font polémique
Les déclarations d’Éric Piolle, notamment son « À vrai dire je m’en fous un peu » en réponse aux critiques sur son bilan sécuritaire, ont été perçues comme désinvoltes et explosives. Publiées dans le quotidien Libération, ces paroles ont été suivies de près par une attaque à la grenade dans un bar associatif du Village olympique, faisant 15 blessés dont six graves. Le maire a tenté de minimiser l’incident en affirmant que « des fusillades, il y en a partout » et qu’il fallait « résister au tourbillon médiatique ».
« Je m’en fous un peu », « il y a des fusillades partout »… Les propos d’Eric Piolle dans @libe sur la sécurité ne tombent pas vraiment à point nommé, alors que l’explosion d’une grenade dans un bar fait encore parler de sa ville.https://t.co/lPv17SS8qF pic.twitter.com/EWworBE4Ci
— Louis Hausalter (@LouisHausalter) February 12, 2025
Réactions indignées de la classe politique
Les propos d’Éric Piolle ont provoqué l’indignation de nombreux politiciens. François-Xavier Bellamy, eurodéputé Les Républicains, a réagi sur X en demandant si « il faut donc s’habituer à se faire tirer dessus en pleine rue ». Éric Ciotti, président de l’Union des droites pour la République, a qualifié le déni du maire de « criminel », affirmant que Grenoble était devenue le « Chicago des Alpes ». Le collectif citoyen « Grenoble le changement » a également condamné les propos du maire, évoquant une accoutumance des habitants aux fusillades et à la présence de trafiquants dans l’espace public.
Grenoble est devenue l’une des villes les plus dangereuses d’Europe, mais @EricPiolle explique à Libé que s’occuper de sécurité, armer sa police municipale, utiliser la vidéo-protection, ce serait abdiquer ses convictions de gauche. Le résultat, ce sont les plus vulnérables qui… pic.twitter.com/lvsb8l6BAy
— Fx Bellamy (@fxbellamy) February 14, 2025
Une situation sécuritaire préoccupante
Grenoble a enregistré près de 50 fusillades en 2024, selon le ministère de l’Intérieur. La ville se classe à la 6e place des villes les plus dangereuses de France dans un classement établi par l’hebdomadaire Valeurs actuelles. La mairie de Grenoble refuse d’armer les policiers municipaux et s’oppose à l’installation de caméras de vidéosurveillance.
Véronique Jacquier : «Eric Piolle ne fait pas de la politique, il est mangé par une idéologie. C’est un khmer vert. […] On est presque chez les fous. On a un maire qui met la tête dans le sable, c’est plus possible.» #Punchline pic.twitter.com/kXnAO7Sbpn
— CNEWS (@CNEWS) February 14, 2025
Réponse d’Éric Piolle face à la polémique
Face à la controverse, Éric Piolle a réaffirmé son engagement en matière de sécurité. Le 14 février, sur RMC, il a déclaré que « la question de sécurité nous préoccupe évidemment », tout en rejetant la responsabilité du laxisme sur les « ministres de l’Intérieur successifs depuis Nicolas Sarkozy ». Il a également condamné l’attaque à la grenade, la qualifiant d’« acte d’une violence inouïe ».
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