Interchangeabilité des vaccins ARNm : la France va bricoler un essai pour en faire la norme

mise à jour le 10/09/21

Interchangeabilité des vaccins ARNm - Johaehn

Aucune limite à la campagne de vaccination. Sans le moindre recul sur les effets, la France a déjà autorisé le mix du vaccin AstraZeneca avec celui de Pfizer ou de Moderna. Mais ça ne s’arrête pas là, puisque la France lance un essai pour autoriser cette fois-ci l’interchangeabilité entre les vaccins ARNm. Une pratique qui est en train de se généralisée à l’instar du Canada et des États-Unis… Ce n’est plus de la médecine, c’est un bar à cocktail.

Tandis que la France autorise les personnes primo-vaccinées avec AstraZeneca à se rabattre, pour la deuxième dose, sur un vaccin à ARN messager, le Canada a pris une longueur d’avance en autorisant mardi le mélange des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna.

Au Canada, en plus d’autoriser un mix entre une première dose d’AstraZeneca et une deuxième dose de Pfizer ou Moderna, le comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a donné son feu vert à la possibilité de recevoir deux vaccins à ARN messager différents si le sérum injecté la première fois est indisponible.

Sur quoi s’est fondé le Canada, premier pays au monde à avoir donné son autorisation à la vaccination des 12-17 ans, pour prendre cette décision ?

À l’heure actuelle, aucune étude n’a porté sur le mix des deux vaccins à ARN messager autorisés, Pfizer et Moderna. Plusieurs chercheurs canadiens estiment cependant que cela est a priori sans danger.

« Je n’ai aucune inquiétude quant au mélange et à l’appariement des deux vaccins, car je connais les composants du vaccin (…) Ils sont à peu près sur un pied d’égalité », déclare ainsi à Radio Canada Alyson Kelvin, virologue au Centre canadien de vaccinologie. « [Pfizer et Moderna] sont tellement interchangeables que je doute qu’il y ait une quelconque différence entre les deux (…) Leurs réponses immunitaires devraient être assez similaires », juge quant à lui Zain Chagla, médecin spécialiste des maladies infectieuses au St Joseph’s Healthcare Hamilton.

Ça c’est de la médecine…

L’essai français

Ce mercredi, l’Inserm a annoncé avoir lancé le 28 mai un essai sur le mélange des deux vaccins à ARN messager. L’essai sur l’interchangeabilité des vaccins à ARN messager est piloté par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avec le réseau des hôpitaux de l’AP-HP. Il a pour objectif de « comparer l’efficacité immunologique du schéma vaccinal standard avec deux doses du même vaccin à ARNm à un schéma combinant deux vaccins ARNm différents », selon un communiqué de l’AP-HP et de l’Inserm.

Pour cette étude 400 participants majeurs devant avoir déjà reçu une dose de Pfizer ou Moderna sont attendus. Ils recevront quatre à six semaines après leur première injection un sérum à ARN messager différent.

Des justifications sans grands fondements et une préparation à la dose de rappel annuelle

Le 9 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran avait dit envisager une interchangeabilité entre ces vaccins à ARN messager, afin de « simplifier » la campagne de vaccination en France.

Lors d’une conférence de presse donnée mardi pour annoncer la décision du CCIN, Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a par ailleurs rappelé qu’en matière de vaccins, il n’était pas inhabituel que des produits différents soient administrés, selon les programmes de vaccination et l’approvisionnement. Cela se fait notamment pour la grippe, pour laquelle quatre vaccins sont actuellement autorisés en France : Influvac et Influvac Tetra (Mylan Medical), Fluarixtetra (GSK Vaccines) et Vaxigriptetra (Sanofi Pasteur).

Les National Institutes of Health (NIH) ont annoncé mardi avoir lancé un essai clinique examinant les effets de l’injection d’une troisième dose différente des deux premières. L’essai inclura environ 150 adultes vaccinés uniquement avec le vaccin de Johnson & Johnson, Pfizer-BioNTech ou Moderna. Ils recevront douze à 20 semaines après leur deuxième dose un rappel du vaccin Moderna.

« Bien que les vaccins actuellement autorisés par la Food and Drug Administration des États-Unis offrent une forte protection contre le Covid-19, nous devons nous préparer à la possibilité d’avoir besoin de rappels pour contrer le déclin de l’immunité et suivre le rythme d’un virus en évolution », a déclaré le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, qui fait partie du NIH.

« Les résultats de cet essai sont destinés à éclairer les décisions de politique de santé publique sur l’utilisation potentielle de calendriers de vaccination mixtes, si des doses de rappel sont indiquées. »

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