CHU de Montpellier ou cabinets de conseil : Qui est responsable du décès de Meggy à l’hôpital ?

À Montpellier, une femme de 25 ans est morte d'une méningite aiguë malgré ses appels au Samu. Le symptôme d'un hôpital public et d'un monde de la santé qui vont profondément mal. Explications avec Fabien Moine

mise à jour le 30/10/24

Influencés par des intérêts privés, Les cabinets de conseil préconisent des réformes qui privilégient la rentabilité au détriment de la qualité des soins.

Une enquête a été ouverte et une plainte déposée après la mort de Meggy, une femme de 25 ans, décédée d’une méningite aiguë au CHU de Montpellier en dépit des appels répétés de sa meilleure amie au Samu. Malgré les symptômes décrits par l’amie de cette jeune femme décédée, le Samu a refusé de la prendre en charge deux fois, lui enjoignant de se rendre elle-même aux urgences.

Un drame évitable

Arrivée trop tardivement à l’hôpital, Meggy, inanimée et en détresse respiratoire, finira par mourir d’une méningite aiguë. Ce drame s’ajoute à la liste des victimes d’un système de santé à l’agonie. Les appels répétés de l’amie de Meggy n’ont pas été pris au sérieux, malgré les symptômes alarmants décrits. Le Samu a conseillé de prendre du Doliprane et de se rendre aux urgences par ses propres moyens, une négligence qui a donc coûté la vie à cette jeune femme.

Un système de santé en crise

Ce drame met en lumière les failles d’un système de santé en crise. Les manifestations récurrentes du personnel soignant témoignent des coupes budgétaires et du manque de moyens techniques et humains. Depuis plusieurs années, les services hospitaliers sont en tension, avec des suppressions de lits, de services et même de maternités. Les soignants, débordés et sous-payés, font face à des conditions de travail de plus en plus difficiles, ce qui entraîne des erreurs médicales et des drames comme celui de Meggy.

Une réforme urgente

Ce décès tragique soulève la nécessité d’une réforme urgente du système de santé. Les soignants réclament des moyens supplémentaires pour pouvoir exercer leur métier dans des conditions dignes et sécurisées. La crise de vocation chez les médecins et les infirmières est également un signe alarmant. Les cabinets de conseil, souvent influencés par des intérêts privés, préconisent des réformes qui privilégient la rentabilité au détriment de la qualité des soins. Il est plus que temps de réinvestir dans les moyens humains et techniques pour offrir un système de santé accessible et de qualité à tous.

Retrouvez Fabien Moine sur Le Média en 4-4-2.

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