
La consommation des ménages : un moteur en panne
Traditionnellement pilier de la croissance française, la consommation des ménages montre des signes inquiétants de faiblesse. Malgré un recul de l’inflation, projetée à 2,0 % en 2024, les Français restent prudents. La baisse du niveau de vie et les incertitudes économiques poussent les ménages à épargner plutôt qu’à dépenser. Cette tendance est exacerbée par un marché du travail en détérioration : le taux de chômage, qui s’élevait à 7,4 % en 2023, devrait atteindre 7,8 % d’ici la fin de 2025 selon la Banque de France. Cette combinaison de précarité et de défiance crée un cercle vicieux qui freine toute reprise économique.
📉 L’INSEE ABAISSE ENCORE LA PRÉVISION DE CROISSANCE
Selon l’INSEE,la « progression » du PIB français pour le 1er trimestre 2025 ne sera plus de +0,2% (prévision en décembre) mais de +0,1%.
Et de +0,2% au 2e trimestre.
Autrement dit du surplace.
Et ça risque d’être encore abaissé ! https://t.co/nKI7VJ8kZ3— François Asselineau 🇫🇷 (@f_asselineau) March 18, 2025
Les entreprises face à un environnement hostile
Les entreprises françaises ne sont pas épargnées par ce climat morose. Confrontées à des conditions de financement plus strictes et à une compétitivité en déclin, elles réduisent leurs investissements. L’Insee souligne que la production industrielle stagne, tandis que les exportations peinent à décoller dans un contexte de ralentissement du commerce mondial. Cette stagnation industrielle, couplée à une augmentation du chômage, dessine un tableau économique préoccupant. Les recettes fiscales, déjà sous pression, pourraient diminuer davantage si la croissance reste faible, aggravant ainsi le déficit public.
Un contexte européen contrasté : la France à la traîne
Alors que la Commission européenne anticipe une croissance de 1,5 % pour l’Union européenne en 2025, la France semble isolée dans son marasme économique. Des pays comme l’Espagne, portés par un secteur des services dynamique, affichent des performances bien plus robustes. Même l’Allemagne, traditionnellement moteur de l’économie européenne, traverse des difficultés industrielles qui limitent son rôle de relais de croissance régional. Dans ce contexte, l’absence de chocs positifs, tels qu’une baisse rapide des taux d’intérêt ou une résolution des tensions géopolitiques, laisse peu d’espoir pour un rebond significatif.
Croissance en France: « On serait évidemment mieux avec un peu plus de consommation des ménages et un peu moins de dépenses publiques »
🎙️ Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee pic.twitter.com/KhiFpIR9xa
— Good Morning Business (@goodmorning_biz) March 19, 2025
Des perspectives incertaines : un horizon 2025 maussade
L’Insee rappelle que ces prévisions restent soumises à des évolutions imprévues. Toutefois, en l’absence de mesures de relance ambitieuses ou d’un regain de confiance des acteurs économiques, l’horizon 2025 s’annonce sombre. La France semble enlisée dans une spirale de faible croissance, de chômage croissant et de défiance généralisée. Dans ce climat d’incertitude, les espoirs d’une reprise vigoureuse s’amenuisent, laissant planer le spectre d’une décennie perdue pour l’économie française.
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