Dans le sillage de la guerre en Ukraine et des sanctions massives imposées à la Russie, un bouleversement majeur s’opère sur l’échiquier économique mondial. Alors que l’Occident, sous la houlette de l’administration Biden, espérait étrangler l’économie du Kremlin, le résultat semble avoir été tout autre. Non seulement la Russie a résisté, mais les BRICS – ce groupe de nations émergentes composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique du Sud, l’Égypte, les Émirats arabes unis… – ont renforcé leur influence, accélérant un processus de dédollarisation qui ébranle l’ordre financier dominé par les États-Unis.
Biden face à l’échec des sanctions
Les sanctions économiques américaines avaient pour objectif de réduire la Russie à un acteur économique marginal. Cependant, le Kremlin a trouvé refuge auprès de nouveaux partenaires économiques, notamment au sein des BRICS. Résultat : loin de s’effondrer, l’économie russe a montré une résilience inattendue. Mieux encore, elle semble avoir prospéré grâce à des échanges renforcés avec ses alliés.
La mise au ban de la Russie a également mis en lumière la dépendance mondiale au dollar américain. De plus en plus de pays cherchent aujourd’hui des alternatives pour échapper à ce qu’ils perçoivent comme une arme économique utilisée par Washington pour imposer sa volonté.
La montée en puissance des BRICS et la dédollarisation
La dédollarisation, ce processus par lequel les pays réduisent leur dépendance au billet vert, s’est accélérée à un rythme inédit. Les BRICS discutent désormais ouvertement de la création d’une monnaie commune, une initiative qui vise à affaiblir le monopole du dollar sur le commerce international.
Pour les États-Unis, cette évolution représente un défi majeur. Pendant des décennies, le dollar a été le pilier central de l’économie mondiale, permettant à Washington de maintenir une influence géopolitique sans précédent. Mais aujourd’hui, cette suprématie vacille, et l’administration Biden semble incapable d’enrayer le phénomène.
Trump réagit : une posture offensive contre les BRICS
Face à ce désastre géopolitique et économique, Donald Trump, à la veille de son retour à la présidence, ne mâche pas ses mots sur X. Dans une déclaration musclée, il a promis de contrer les BRICS avec des mesures radicales :
« L’idée que les pays BRICS essaient de s’éloigner du dollar pendant que nous restons les bras croisés est TERMINÉE. Nous exigeons que ces pays s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain, sinon ils seront confrontés à des droits de douane de 100 % et doivent s’attendre à dire adieu à la vente dans la merveilleuse économie américaine. Ils peuvent aller chercher un autre « pigeon » ! Il n’y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar américain dans le commerce international, et tout pays qui essaierait devrait dire adieu à l’Amérique. »
The idea that the BRICS Countries are trying to move away from the Dollar while we stand by and watch is OVER. We require a commitment from these Countries that they will neither create a new BRICS Currency, nor back any other Currency to replace the mighty U.S. Dollar or, they…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 30, 2024
Trump se positionne en défenseur du dollar et de la puissance économique américaine, promettant des représailles économiques sévères à tout pays ou bloc qui tenterait de défier la monnaie de réserve mondiale.
Un tournant géopolitique majeur
Le bras de fer entre les États-Unis et les BRICS marque un tournant décisif. D’un côté, une Amérique affaiblie tente de maintenir son hégémonie monétaire et économique. De l’autre, un bloc de nations émergentes s’organise pour construire un nouvel ordre financier mondial.
Si la dédollarisation se concrétise, elle pourrait marquer la fin de la domination économique américaine telle que nous la connaissons, avec des conséquences imprévisibles pour le commerce mondial.
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