Dimanche dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale suite à la victoire écrasante de l’extrême droite aux élections européennes. Selon deux sondages parus lundi, le Rassemblement national (RN) est en tête pour les élections législatives du 30 juin et 7 juillet, avec 33 à 34% d’intentions de vote.
Dans la première étude réalisée par Harris Interactive – Toluna pour Challenges, M6 et RTL, le RN recueille 34% d’intentions de vote, suivi de la gauche unie à 22%, du camp macroniste à 19%, et de LR à 9%. Selon Harris Interactive, le RN obtiendrait une majorité seulement relative à l’Assemblée nationale, avec 235 à 265 sièges contre 89 actuellement.
Intentions de vote élections législatives 2024 @TolunaCorporate @harrisint_fr @Challenges @M6 @RTLFrance – Les candidats du @RNational_off recueilleraient 34% des voix, devant les candidats de la NUPES (22%) et @Renaissance (19%) pic.twitter.com/iWYlO4xMt5
— Harris Interactive (@harrisint_fr) June 10, 2024
Dans l’étude d’OpinionWay pour CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche, le RN obtient 33% d’intentions de vote, suivi de la Nupes à 23% et de la majorité présidentielle à 18%. 61% des personnes interrogées approuvent l’initiative d’Emmanuel Macron de dissoudre la chambre basse, contre 38% qui la désapprouvent.
🗳️ SONDAGE @opinionway pour @CNEWS @Europe1 @leJDD
• Rassemblement national – 33%
• NUPES – 23%
• RE, MoDem, Horizons : 18%
• Les Républicains : 8%
• Reconquête! : 5%#Législatives2024 pic.twitter.com/uY0IdBH5z2— Législatives 2024 (@Legislatives24) June 10, 2024
Les partis de gauche, tels que le Parti socialiste, le Parti communiste, les Ecologistes et La France insoumise, ont annoncé leur intention de soutenir des candidatures uniques dès le premier tour des élections législatives. Ils ont également appelé à rejoindre les cortèges prévus ce week-end à l’appel de la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires et à manifester largement.
Des électeurs de Glucksmann vont se réveiller avec la gueule de bois : les socialistes ont vendu leur âme pour un plat de lentilles aux insoumis. Ni leurs dérapages antisémites, ni leur violence ou leur clientélisme communautariste ne les auront dissuadés. La gauche s’est perdue. https://t.co/hNYNbiM9z5
— Valérie Pécresse (@vpecresse) June 10, 2024
Cette décision a été critiquée par le président du CRIF, Yonathan Arfi, qui a déclaré que s’allier avec La France Insoumise — qui selon lui fait de la haine des Juifs son fonds de commerce électoral —, reviendrait à composer avec l’antisémitisme.
Que le PS puisse encore envisager une alliance avec LFI est une honte absolue.
La France Insoumise a fait de la haine des Juifs son fonds de commerce électoral : s’allier avec LFI, c’est composer avec l’antisémitisme.
Face au RN, il faut de la clarté : sur l’islamisme, la…
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) June 10, 2024
Toutefois, il semblerait que les propos de Yonathan Arfi n’aient plus autant d’impact qu’auparavant. Les partis politiques n’hésitent plus à ignorer ses invectives, et le chantage à l’antisémitisme ne fonctionne plus. Le temps où les partis politiques se couchaient devant le CRIF est bien révolu.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question de l’influence des associations communautaires sur la vie politique française. Les citoyens français semblent de plus en plus attachés à une vision républicaine et laïque de la société, où les intérêts d’Israël ne priment pas sur l’intérêt général.
Pas encore de commentaire sur "La gauche s’allie pour les législatives, le CRIF agacé dénonce une alliance avec les antisémites de LFI"