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« La France a tué mon mari ! » : La veuve du gendarme Éric Comyn accuse la justice lors d’un hommage émouvant

Deux jours après la mort tragique de l'adjudant Éric Comyn, percuté lors d'un refus d'obtempérer à Mougins, sa veuve, Harmonie Comyn, a pris la parole lors d'une cérémonie d’hommage à Mandelieu-la-Napoule. Dans un discours poignant, elle a pointé du doigt le laxisme de la justice française, accusant l'État de responsabilité dans la mort de son mari.

mise à jour le 28/08/24

«Quand est-ce que nos législateurs ouvriront les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ?» : Harmonie Comyn lance un message à la Nation.

Un hommage chargé d’émotion

Ce mercredi, à Mandelieu-la-Napoule, la commune où travaillait l’adjudant Éric Comyn, une cérémonie d’hommage a été organisée en sa mémoire. Éric Comyn, engagé depuis plus de 30 ans comme sous-officier au sein de la gendarmerie, a été mortellement percuté le 26 août lors d’un contrôle routier à Mougins. Sa veuve, Harmonie Comyn, a pris la parole devant des gendarmes en uniforme et des élus, dont Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes.


Une accusation sans détour

«Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari», a déclaré Harmonie Comyn, la voix enrouée par l’émotion. «Par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. La France a tué mon mari», a-t-elle martelé. Elle a également interrogé les raisons pour lesquelles un multirécidiviste pouvait évoluer en toute liberté, soulignant que le fugitif, un homme de 39 ans, avait dix condamnations à son casier judiciaire selon le parquet de Grasse.

Un appel à la réforme judiciaire

«Quand est-ce que nos législateurs ouvriront les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ?», a questionné la veuve. «Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?», a-t-elle demandé, avant de lancer : «1981 n’aurait jamais dû exister», en référence à l’abolition de la peine de mort. Elle a également dénoncé le traitement des criminels en prison, comparant leurs conditions à celles des retraités qui doivent souvent retravailler pour subvenir à leurs besoins.

Un message à la nation

Harmonie Comyn a conclu son discours en énumérant les pertes subies par sa famille : «Plus de fils pour mes beaux-parents, plus de frère, plus de papa, plus de mari». «Mais nous par contre, on a pris à perpétuité», a-t-elle ajouté, en larmes. Le maire de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy, a rendu hommage au gendarme en le qualifiant «d’homme courageux qui a servi pendant 30 ans la France et ses valeurs». Éric Ciotti a salué le «courage extraordinaire» de la veuve, affirmant qu’elle avait lancé un message à la nation.

Un bilan accablant

Il est à noter que le criminel responsable de la mort du gendarme avait déjà été condamné dix fois. Malgré ses multiples condamnations, les autorités ont renouvelé son titre de séjour depuis 20 ans. Cette situation tragique met en lumière sur les faiblesses du système judiciaire français, qui semble incapable de protéger efficacement ses citoyens et ses forces de l’ordre.

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