Italie : 200 enseignants vaccinés souffrent d’effets secondaires

mise à jour le 10/03/21

Venise, Italie

Pour la campagne de vaccination, le Premier ministre Mario Draghi donne la priorité au personnel des écoles. Sont prévus : une plate-forme numérique et un centre d’appels pour les réservations et avoir l’état d’avancement des vaccinations en temps réel. Les résultats de cette parfaite organisation ne se sont pas fait attendre.

Trévise : 200 enseignants restent à la maison

Le vaccin anti-covid crée les premiers problèmes dans les écoles et fait sécher les cours : à Trévise où deux cents enseignants ne se sont pas présentés à cause des effets secondaires de la première injection.

Mal de tête, douleurs articulaires et fièvre jusqu’à 39°

Le problème est apparu 24 heures après le deuxième jour d’administration du sérum/vaccin AstraZeneca organisée par l’Usl [ULSS : Unité Locale Sanitaire et Sociale].   Dans quelques écoles, il a fallu faire avec une baisse de présence de 15 % des 5 570 enseignants concernés. Et le total des absents est calculé par défaut.
Comme l’écrit IlGazzettino.it, l’urgence s’est manifestée à l’aube avec les établissements qui se sont mis en quatre pour contacter les enseignants remplaçants. Dans certains cas, les tentatives n’ont pas abouti. Ainsi, par exemple, les élèves de quatre classes élémentaires sont restés à la maison pendant que d’autres sont sortis plus tôt.

« Nous proposons d’organiser les convocations [pour la vaccination] le vendredi après-midi et le samedi après-midi pour permettre de donner du temps pour récupérer des éventuels effets secondaires, explique le directeur général de l’Ulss Francesco Benazzi. Il convient toutefois de souligner que de telles réactions similaires légères le jour après l’injection indiquent que le vaccin fonctionne au mieux. C’est arrivé avec AstraZeneca, ainsi qu’avec Pfizer et Moderna. Il n’y a pas de différence substantielle. »

Venise et Mestre : 20 % des enseignants ont des effets secondaires

Les écoles maternelles publiques connaissent des problèmes d’organisation suite au lancement de la campagne de vaccination Covid auprès du personnel scolaire. En cause : le vaccin AstraZeneca. Après le premier « tour », samedi 20 février, de nombreux enseignants ont ressenti des effets secondaires, notamment de la fièvre et des douleurs osseuses et articulaires sévères (une éventualité, bien sûr, indiquée dans les mises en garde). Entre lundi et mardi, beaucoup sont restés chez eux après le travail, certaines écoles ont fermé totalement ou partiellement, selon Veneziatoday. Dans certains jardins d’enfants et crèches de Vénétie, la fréquence de ce type de malaise a été assez élevée : trois enseignants sur sept d’une école de la Riviera del Brenta, par exemple, sont restés chez eux après le travail lundi. 

Menteur comme une notice pharmaceutique (de vaccin)

Globalement, du moins selon les premières données, le pourcentage n’est pas alarmant mais reste supérieur à celui indiqué par la notice pharmaceutique [NDT :«  bugiardino » en italien est une « notice pharmaceutique », et c’est aussi le diminutif de « menteur »…]. Sur les 267 membres du personnel des crèches et des écoles maternelles de la FISM (Fédération des écoles maternelles) vaccinés le 20 février dans la région de Mestre, environ 20 % ont présenté des symptômes dans les 24/48 heures (malaise, fièvre, fatigue, douleurs articulaires et/ou musculaires). Cela a conduit à l’absence des enseignants et à certaines fermetures : deux écoles ont fermé toute la journée du lundi, deux autres une demi-journée et d’autres ont fermé une ou deux sections. Un désagrément pour les familles, même si la Fédération des écoles maternelles avait prévenu les parents.

Au manque d’organisation, s’ajoute un manque d’information de la part des laboratoires quant aux effets secondaires. « Nous n’avions pas d’indications précises, puisque jusqu’à présent c’était le vaccin Pfizer qui avait été administré et à des personnes âgées, explique le président de la FISM de Venise Stefano Cecchin. La moyenne d’âge du personnel est jeune et la réponse de son système immunitaire est donc certainement différente de celle des personnes âgées. Il a été dit par les autorités sanitaires, lors de l’anamnèse qui a précédé la vaccination, qu’il pouvait y avoir dans les 24/48 heures suivantes des manifestations corporelles en réaction à la production d’anticorps. »

Traduit par Marion et Jacqueline pour Le Média en 4-4-2

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