Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po et spécialiste du numérique et de la cybersécurité, était invité sur le plateau de BFM pour discuter de la panne informatique la plus importante de notre histoire. Selon lui, celle-ci est très spectaculaire mais relativement anodine et facile à réparer, bien que cela soit très fastidieux. Il en profite surtout pour nous alerter sur notre dépendance aux systèmes informatiques et de l’uniformité du champ, en particulier en France où Microsoft est hégémonique…
Cette vidéo risque fort d’être la dernière apparition d’@epelboin dans le poste. Raison de plus pour bien écouter ce qu’il dit. pic.twitter.com/rpIxKZJA3m
— Hugues de Mazancourt (@mazancourt) July 20, 2024
« La situation des armées est assez préoccupante. Nicolas Sarkozy leur a imposé Microsoft, de la même façon que Najat Vallaud-Belkacem a imposé Microsoft à l’éducation nationale. Il y a un problème de porosité entre Microsoft et les politiques français (…) pour des raisons que je ne peux pas dire ici. Pour des raisons d’influence. On va dire ça comme ça. Des raisons d’influence de la société Microsoft envers un temps passé le Parti socialiste et par la suite la République en marche, qui nous ont donné des scandales à répétition (…). La plupart des grands scandales technologiques français sont liés à Microsoft d’une façon ou d’une autre. »
Concernant la tentative de créer une entreprise pour concurrencer Microsoft avec le lancement de Qwant, Fabrice Epelboin n’y va pas non plus par quatre chemins :
« Non, ce n’était pas une tentative, c’était Microsoft. C’était Bing de Microsoft, maquillé et qui a permis d’aspirer une centaine de millions d’euros de la Caisse des Dépôts et Consignation, qui sont nos impôts. »
Et pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas des logiciels libres ?
« Vous n’allez pas m’obliger à utiliser le mot corruption sur ce plateau ! Mais je ne vais certainement pas prononcer ce mot, ça me vaudrait une inculpation demain. »
L’émission en entier :
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