Ce jeudi, alors que la France déroule le tapis rouge pour Tsahal, deux gendarmes français ont été violemment interpellés par la police israélienne à Jérusalem-Est, une zone illégalement occupée par Israël. L’incident a eu lieu alors que les deux militaires accompagnaient le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors de sa visite officielle au domaine de l’Eléona sur le Mont des Oliviers.
Une humiliation inacceptable : la violence de la police israélienne
Malgré l’utilisation de plusieurs langues pour tenter d’apaiser la situation, les gendarmes français ont été mis à terre, sans raison valable, par la police israélienne. L’un des gendarmes a crié : « Ne me touche pas ! Don’t touch me ! » mais ses appels à l’aide n’ont eu aucun effet face à la brutalité des forces israéliennes. Ce traitement inhumain s’inscrit dans un contexte où la France, sur la scène internationale, semble alignée avec Israël, et où les violences faites aux Palestiniens sont rarement dénoncées avec fermeté.
L’honneur de la France souillé à Jérusalem.
Un gendarme français, sur le domaine national français, mis à terre par des forces de l’ordre israéliennes, en toute impunité.
La soumission et la prostitution de l’Etat français à l’égard des autorités fascistes israéliennes… pic.twitter.com/EiXhDZJYCF
— Juan Branco ✊ (@anatolium) November 7, 2024
Le domaine de l’Eléona a été acquis par la France en 1868, lors du règne de Napoléon III, par un accord avec l’Empire ottoman, alors en contrôle de la région. Depuis, il est considéré comme un bien français, en vertu du droit international. Ce domaine abrite un site religieux chrétien, et la France le gère en tant que propriété diplomatique. En tant que tel, il bénéficie de la protection de la France et, en théorie, de son inviolabilité, ce qui rend encore plus choquant l’incident impliquant les deux gendarmes français.
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean–Noël Barrot, a réagi :
La situation est LUNAIRE !
La police israélienne est rentrée de force dans un domaine français à Jérusalem.
Elle était armée et attendait le ministre des affaires étrangères français.
Jusqu’à quand la France va se laisser humilier par Israël ? pic.twitter.com/zv31IuxVsh
— Ilies Djaouti (@IliesDjt) November 7, 2024
Un gouvernement frileux et des médias complices
Alors que la situation en Palestine se détériore, avec plus de 180 000 Palestiniens tués et des attaques incessantes sur la population civile, la France semble plus préoccupée par ses relations diplomatiques que par la justice internationale. Les gendarmes, agressés dans un pays occupé illégalement, sont pourtant peu soutenus par les autorités françaises, qui se contentent de condamner « du bout des lèvres ». Pourtant, cette passivité contraste fortement avec la fermeté avec laquelle la France condamne la moindre agression contre ses forces de l’ordre à domicile.
Le gouvernement français et les médias : une complicité silencieuse
À l’heure où nos gendarmes sont agressés à l’étranger, le gouvernement français, bien que déplorant cet incident, n’agit pas avec la même détermination qu’à l’égard des violences internes. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé son indignation et convoqué l’ambassadeur israélien à Paris, mais cette réaction reste insuffisante face à la gravité de l’incident. De plus, les médias français, toujours réticents à critiquer ouvertement l’occupation israélienne, préfèrent rester dans une neutralité douteuse, voire complice.
Des violences en cascade : un contexte international inquiétant
Cet incident se déroule dans un contexte particulièrement tendu, où la violence israélienne envers les Palestiniens atteint des niveaux alarmants. Les soldats de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) ont également été attaqués, et la communauté internationale semble regarder ailleurs. Pendant ce temps, la France et les pays européens restent muets face aux crimes de guerre en cours, tandis qu’ils s’inclinent devant Israël et sa politique de répression.
Une remise en question absolue de la politique française
Il est grand temps que la France mette en place une politique étrangère digne de ce nom, qui défende les principes fondamentaux des droits humains et de la justice internationale. La passivité du gouvernement français face aux injustices commises par Israël est insupportable et n’est plus tenable. Si la France continue à soutenir Israël malgré les agressions répétées contre les Palestiniens et les humiliations infligées à ses propres gendarmes, elle devra en assumer les conséquences.
Pas encore de commentaire sur "Deux gendarmes français arrêtés et molestés en Israël alors qu’ils accompagnaient le ministre Jean-Noël Barrot à Jérusalem-Est."