Un nouveau scandale de corruption met en question l’impartialité et l’indépendance de l’OMS

mise à jour le 15/04/21

Corruption à l'OMS

Il y a un an, alors que l’Italie était touchée par la première vague de Covid, l’OMS aurait reçu des pressions financières de la part du pays pour écarter un rapport accablant sur sa gestion de l’épidémie. Par la suite, pour laver son image, l’OMS aurait fait pression sur l’épidémiologiste en charge de ce rapport pour étouffer l’affaire.

Ranieri Guerra, ex-directeur adjoint de [l’OMS] est soupçonné d’avoir exercé des pressions — y compris financières — au sein de l’OMS pour camoufler la responsabilité de son pays face à la première vague de coronavirus qui a décimé la péninsule au printemps dernier.

Les faits remontent à mai 2020. L’OMS publie un rapport [accablant] intitulé « Un défi sans précédent, la première réponse de l’Italie au Covid-19 »  avant de le supprimer vingt-quatre heures plus tard. Or, quelque temps auparavant, l’Italie avait versé  une contribution volontaire de dix millions de dollars à l’OMS.

La justice italienne soupçonne Ranieri Guerra d’être à l’origine d’un retrait considéré comme de la censure. En effet, le conseiller spécial de l’OMS était directeur du département de la prévention au ministère italien de la Santé et donc directement mis en cause par le rapport. L’OMS se défend de toute connivence et affirme que le document n’avait pas été validé avant publication. Les procureurs de Bergame ont pourtant découvert que le document avait été validé.

Le haut cadre de l’organisation aurait d’abord tenté de convaincre le chercheur Francesco Zambon de falsifier le rapport.

Cette affaire plonge dans l’embarras la prestigieuse OMS, déjà attaquée à plusieurs reprises quant à son manque d’indépendance vis-à-vis de la Chine. L’épidémiologiste Francesco Zambon, missionné pour piloter le rapport, a démissionné le 11 avril, tiraillé entre les convocations de la justice italienne et l’OMS qui lui enjoignait de ne pas témoigner au nom de son immunité de haut fonctionnaire à l’institution.

« L’enjeu désormais n’est plus le rapport. L’enjeu, c’est l’OMS, une organisation dont le monde a besoin. C’est son indépendance vis-à-vis de ses États membres. Car si un rapport tel que le nôtre doit être révisé parce qu’il incommode un gouvernement, en l’occurrence italien, imaginez ce qu’il en est avec la Chine », a déclaré le chercheur au Temps. Il a également entamé une procédure judiciaire au sein de l’Organisation pour manquement éthique.

Faut-il s’inquiéter d’un scandale similaire en France ? La nomination d’Agnès Buzyn en janvier au sein de l’OMS avait suscité bien des critiques en janvier.

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