
La Une de La Marseillaise nous dévoile une nouvelle pépite présidentielle à retrouver en kiosques les 24 & 25 février 2024. Lors d’une réunion avec les syndicats à l’Élysée le 15 février dernier, le président de la République a fait une déclaration aussi acerbe que déconnectée de la réalité.
Selon un représentant de la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux (Modef), Macron a osé affirmer que les smicards préfèrent investir dans des gadgets comme les téléphones et les abonnements VOD plutôt que dans une alimentation saine. Trouvant ainsi les coupables tout désignés responsables du malheur des agriculteurs. Quelle révélation fracassante ! On se demande si le président a déjà mis un pied dans une grande surface pour se rendre compte que le problème va au-delà du choix des smicards entre un fruit et une série Netflix.
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— La Marseillaise (@lamarsweb) February 23, 2024
Pierre Thomas, le président du Modef, n’a pas manqué de souligner que cette déclaration est à la fois un sommet de cynisme et un aveu flagrant de l’incapacité de l’action publique à répondre aux véritables défis. Mais après tout, pourquoi s’embarrasser à résoudre les problèmes réels quand on peut simplement pointer du doigt les plus démunis ? Confronter les paysans aux smicards est le summum de l’immondice.
Après le démenti de l’Élysée, le Modef maintient bel et bien ces propos qu’il attribue au chef de l’État. « Oui, nous y étions plusieurs et je confirme bien que nous avons entendu cela », affirme Raymond Girardi, vice-président du syndicat agricole, à La Marseillaise.
Dans un élan de mépris sans précédent, Macron réitère son talent pour froisser ceux qu’il qualifie avec tant de dédain de « ceux qui ne sont rien ». Cette fois-ci, c’est le tour des smicards, la nouvelle cible de ses saillies présidentielles. Difficile d’imaginer une communication présidentielle plus catastrophique, mais Macron semble repousser les limites de l’impopularité avec une aisance déconcertante.
Comment s’étonner de voir le spectacle offert par notre cher président au Salon de l’Agriculture, où il s’est vu contraint de se faufiler dans les coulisses pour échapper à la colère des vrais acteurs du monde rural. Car oui, rappelons-le, un tiers des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, et chaque année, plus de 200 d’entre eux décident de mettre fin à leurs jours. Mais bon, qui s’en soucie vraiment quand on peut discuter du choix des smicards entre Amazon et Netflix ?
Dans une société où le mépris des plus faibles semble être érigé en art de la stratégie gouvernementale, Macron se hisse fièrement sur son trône, ignorant superbement la réalité d’une France qui souffre. Qui aurait cru que la satire politique prendrait un tel visage ? Certainement pas ceux qui, au quotidien, peinent à joindre les deux bouts pendant que nos dirigeants s’adonnent à des joutes verbales déconnectées de la réalité. Mais après tout, c’est ça, la politique à la française : un spectacle où le cynisme est roi, et où le peuple est condamné à applaudir des acteurs qui semblent avoir perdu le fil du scénario depuis bien longtemps.
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