Le 3 octobre 2023, lors d’une interview sur France-Inter, le ministre de la Santé a affirmé qu’il n’y avait pas d’effets secondaires de la vaccination Covid-19, ce qui visait à encourager la nouvelle campagne de vaccination. La journaliste Léa Salamé a rapidement interrogé le ministre sur cette déclaration, lui demandant comment il pouvait convaincre les personnes réticentes à se faire vacciner, notamment les plus de 60 ans qui avaient été peu vaccinés l’année précédente.
La réponse du ministre a été claire :
« On a un vaccin qui est plus efficace que celui de l’an dernier, il n’y a pas d’effets secondaires, donc il faut y aller ! »
Cependant, cette affirmation a été vivement contestée par le professeur Perronne, Xavier Azalbert, et l’association BonSens.org, qui sont administrateurs de cette dernière.
Seuls 20% des plus de 60 ans éligibles à la nouvelle dose de vaccin anti-Covid avaient été vaccinés l’an passé. « On a un vaccin qui est plus efficace que celui de l’an dernier, il n’y a pas d’effets secondaires », assure le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. pic.twitter.com/1OVjkn2g22
— France Inter (@franceinter) October 3, 2023
Les plaignants estiment que les propos du ministre sont fallacieux à la lumière des informations scientifiques disponibles dans de nombreux pays et des documents officiels des autorités sanitaires françaises et européennes. Ils ont déposé plainte pour « tentative d’escroquerie au consentement à la vaccination contre la Covid-19 », alléguant que le ministre a employé des manœuvres frauduleuses pour inciter les gens à se faire vacciner.
L’avocat des plaignants, Me Protat, a déclaré que l’action en justice visait à rétablir la vérité des chiffres pour que chacun puisse prendre une décision éclairée concernant la vaccination. Il a également exprimé sa préoccupation quant au fait que, si le ministre avait réussi à convaincre des personnes de se faire vacciner sur la base de fausses informations, leur consentement aurait été biaisé.
La question de l’intégrité des médias a également été soulevée dans cette affaire. Me Protat a critiqué la journaliste Léa Salamé pour ne pas avoir contredit le ministre sur ses déclarations, soulignant qu’il était de son devoir, en tant que journaliste traitant d’un sujet d’intérêt général, de respecter la charte de Munich en fournissant un éclairage complet et impartial aux auditeurs.
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