
Alors que les députés de La France insoumise ont échoué à faire adopter le texte pour la réintégration des soignants non vaccinés, Marine Le Pen, qui a soutenu le personnel suspendu depuis début août 2021, continue sur sa lancée. La France est le dernier pays européen à ne pas réintégrer ses soignants suspendus. L’exception française ? Sans doute est-elle due à ce qui fut un système de santé exceptionnel et donc plus long à détruire que dans les autres pays.
Le Rassemblement national a enregistré le 29 novembre 2022 à la Présidence de l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à réintégrer et à indemniser les personnels suspendus soumis à l’obligation vaccinale contre la covid‑19. Le texte présenté par LFI où la députée Caroline Fiat proposait la réintégration des personnels des établissements de santé les soumettant à un protocole sanitaire renforcé : « L’article 2 prévoit que le personnel réintégré ait accès à des tests de dépistage, ainsi qu’à des équipements de protection individuelle gratuits. Un décret précisera les conditions de validité des tests de dépistage, ainsi que la nature des équipements de protection individuelle fournis. »
De son côté, Sébastien Chenu, vice-président du RN, n’exclut pas pour autant — dans l’intérêt des Français — et peut être aussi pour que La France Insoumise ne perde pas la face et soit plus encline à voter en faveur la loi proposée par le RN, à reprendre une partie du texte initial de LFI.
Réintégration des soignants non-vaccinés : « C’est un texte auquel nous tenons. » @sebchenu
> Le RN pourrait reprendre la proposition de loi déposée par @FranceInsoumise tel qu’il avait été amendé en séance. « On est en train de voir » explique @sebchenu #BonjourChezVous pic.twitter.com/bopo4S9MLy— Public Sénat (@publicsenat) December 1, 2022
En prenant le relais de La France insoumise dont l’examen de la proposition de loi n’a pas pu aboutir, le RN souhaite réconcilier les Français. « Cette proposition de loi a pour ambition de réconcilier les Français qui se sont divisés sur l’obligation vaccinale, en proposant une amnistie à tous les professionnels ou volontaires suspendus ou licenciés, qui pourront ainsi réintégrer leur poste. […] Nous souhaitons réparer cette injustice en redonnant des soignants à l’hôpital, des personnels aux services de transports, des aides à domicile aux personnes soignées, des personnels aux centres médico‑sociaux, et des sapeurs‑pompiers aux services départementaux d’incendie et de secours. »
C’est dans ces conditions que la proposition de loi n°546 prévoit à l’article 3 une indemnisation pour le personnel suspendu « pour la période de suspension avec une équivalence de rémunération à celle d’une période de chômage. Ainsi les personnels des établissements publics suspendus auront rétroactivement un traitement identique à ceux du privé licenciés qui ont pu percevoir le chômage. »
Selon France Inter, pour faire pression sur l’exécutif, le RN pourrait inscrire ce texte dans sa niche parlementaire (journée où chaque parti décide de l’ordre du jour de la séance) prévue le 12 janvier 2023.
Reste à savoir si La France Insoumise suivra le Rassemblement national afin que les Français puissent retrouver un meilleur fonctionnement dans les hôpitaux.
Le Média en 4-4-2.