Coup de com’ : Véran vaccine une femme enceinte

mise à jour le 13/09/21

Cigogne
Cigogne

Enceinte de 5 mois, Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire (on vous met un lien pour vous prouver qu’elle existe bien), a reçu une deuxième dose de vaccin contre le Covid-19. 

C’est Olivier Véran, devant les caméras, qui a effectué l’injection. L’objectif : inciter les futures mères à se faire vacciner. Cette opération de communication repose sur la popularité du ministre de la Santé. Résultat d’un sondage Ifop/Fiducial, des 2 et 3 juin : 48 % des sondés (un millier) ont une opinion positive de  notre ministre. C’est le même institut qui annonce le 27 juillet, que 75 % des Français évaluent la menace terroriste comme élevée, dont 18 % « très élevée ». Une maison de confiance.

 

Olivia Grégoire : rien à craindre, mais rien de rien !

Olivia Grégoire n’a pas hésité à accomplir son devoir de citoyenne : « Après le principe de précaution, je crois qu’il s’agit d’un principe de responsabilité ». Le principe de précaution ? Celui qui protège de la terrifiante montée des « cas ». La responsabilité ? Eviter que les malades sans le savoir contaminent les vaccinés. De plus, ajoute-t-elle, « les vaccins ARN messagers sont tout à fait indiqués pour les femmes enceintes ». OGM, thérapies géniques, il faudrait être vraiment complotiste pour douter de leurs bienfaits.

 

Les avis autorisés

Le ministère de la Santé ne conseille l’injection d’ARNm qu’au deuxième trimestre de grossesse. Ça c’est le  3 avril 2021.

Le Haut conseil de Santé publique le désavoue le 22 juillet : « il n’y a pas de contre-indication pour le faire dès le premier trimestre ». 

Le Conseil d’orientation de la Stratégie vaccinale, copieusement arrosé par les laboratoires, juge sans se mouiller que : « Bien qu’aucune étude sur l’efficacité et le profil de sécurité de la vaccination pendant la grossesse ne soit publiée, il n’existe pas de raison a priori d’exclure les femmes enceintes des campagnes de vaccination. » À priori : aucun problème. A posteriori : c’est à voir.

L’Inserm : pas d’effets secondaires, mais… pas d’étude concluante

L’Inserm n’a pas trouvé d’effets secondaires dans ses études statistiques, à part maux de têtes, fatigue, douleurs musculaires… Il cite une étude américaine des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) selon laquelle 9 % des enfants de femmes vaccinées naissaient prématurés et 2 % présentaient une anomalie congénitale. Comme chez les femmes non vaccinées. Il faut quand même préciser que les femmes de l’échantillon n’ont été vaccinées qu’au troisième trimestre de grossesse. Que se serait-il passé avec une vaccination plus précoce ? On n’en sait rien. Merci l’Inserm pour toutes ces précisions.

L’ANSM et son étude statistique non aboutie

Combien de participantes  à l’étude menée par l’ANSM ? Un faible nombre. Il faut se satisfaire de cette information. La méthode : trois appels par téléphone ou mail, un questionnaire (de 15 minutes) un mois après la date de vaccination, ensuite après l’échographie du 2e trimestre et après l’accouchement.

On ne sait pas grand-chose
Faute de participantes en nombre suffisant, l’ANSM s’est rabattue sur les études déjà publiées, mais «  jugées modérées en terme de qualité méthodologique par les auteurs », elles ne permettent pas de conclure de façon certaine. » Heureusement « Plusieurs études sont en cours pour mieux préciser ces risques pour la mère, le fœtus et l’enfant à naitre ». On saura peut-être plus tard un jour quels risques courent les femmes enceintes actuellement 

Des effets indésirables après une première injection
À ce jour, selon l’ANSM, la deuxième injection ne présente aucun risque …  à part 73 effets indésirables graves sur 111effets indésirables : thromboses, morts in utero et contractions utérines. Autres contre-indications : les « rmyocardite, péricardite et hépatite sévère ayant nécessité une hospitalisation et faisant suite à une première injection de vaccin d’ARNm ».

Tout va très bien, Madame la Marquise !
L’ASNM termine quand même sur une note d’optimisme : « En conclusion, les données de la littérature et du suivi de pharmacovigilance ne mettent pas en évidence, à ce jour, un risque de la vaccination contre la Covid‐19 chez la femme enceinte et allaitante. »

Pass sanitaire pour les femmes enceintes ?

L’obligation d’un Pass sanitaire revient à une obligation vaccinale. Les tests payants à répétition sont physiquement et financièrement inenvisageables. Le suivi médical des femmes enceintes est considéré comme une urgence par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Pas question pour ces spécialistes d’imposer un Pass sanitaire aux femmes enceintes ou au co-parent. Quant au contrôle des pass des visiteurs, il ne peut en aucun cas être effectué par le personnel des maternités, déjà en sous-effectif.

Bravo aux gynécologues et aux obstétriciens ! Ils défendent leurs patientes. On attend le même courage de la part des oncologues, cardiologues… Mais cancéreux et cardiaques peuvent attendre. Ils n’avaient qu’à se faire vacciner, a déclaré notre chaleureux Jean Castex. Cela ne concerne évidemment pas nos braves chauffeurs routiers, et nos non-moins braves policiers, gendarmes, sénateurs, députés.

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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