Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont déclaré mercredi 31 juillet que le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait été tué à Téhéran, accompagné de l’un de ses gardes du corps. Cette information a été rapidement confirmée par le Hamas, qui a accusé Israël d’être responsable de cette attaque.
« La résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique de la résistance islamique du Hamas, a été visée à Téhéran, entraînant la mort de lui-même et de l’un de ses gardes du corps », a annoncé le corps des Gardiens de la révolution dans un communiqué publié sur leur site d’information Sepah. Le Hamas a immédiatement réagi, affirmant que leur leader avait été tué lors d’un raid israélien après sa participation à l’investiture du nouveau président iranien.
Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, a qualifié cet assassinat d’« acte lâche » et a promis une réponse. De son côté, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fermement condamné l’assassinat, le qualifiant de « grave escalade ». L’armée israélienne, sollicitée par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire.
💔🇵🇸 First, the ZIONISTS killed Hamas leader Ismail Haniyeh’s grandchildren (pictured below).
Then, they killed his children.
Then, they killed Haniyeh himself.
Israel is a terrorist state. pic.twitter.com/co8n5RWowe
— Jackson Hinkle 🇺🇸 (@jacksonhinklle) July 31, 2024
Cette attaque intervient au lendemain d’une frappe israélienne au Liban, où le commandant militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, a été « éliminé » par Tsahal. L’État hébreu a justifié cette action en désignant Chokr comme responsable du tir meurtrier sur le Golan annexé.
Ismaïl Haniyeh vivait jusqu’à présent en exil entre le Qatar et la Turquie. Mardi, il se trouvait à Téhéran pour rencontrer le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, élu récemment après la mort de son prédécesseur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai.
La Turquie a condamné l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, le qualifiant d’« acte ignoble » visant à étendre la guerre à Gaza à une dimension régionale. Le ministère des Affaires étrangères turc a exprimé ses condoléances au peuple palestinien, rappelant que Haniyeh avait été reçu en avril à Istanbul par le président Recep Tayyip Erdogan.
La Russie, par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a également condamné cet assassinat, le qualifiant de « tout à fait inacceptable » et prédisant une escalade des tensions.
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