
L’antisionisme de droite, bien que moins médiatisé que son pendant de gauche, trouve ses racines dans des traditions religieuses et politiques profondes. Historiquement, l’antisionisme juif religieux, opposé au sionisme messianique, a été l’une des premières formes de résistance. Des figures comme Jacob Rabkin ont documenté cette opposition, soulignant que l’antisionisme originel n’était pas antisémite mais plutôt une critique interne au judaïsme.
Par ailleurs, l’antisionisme catholique, illustré par la réponse du pape Pie X à Theodor Herzl en 1904, reflète une vision théologique où le retour des Juifs en Terre Sainte est vu comme une négation du rôle messianique de Jésus. Cette position a été réaffirmée par des figures politiques comme Jacques Bainville et le général de Gaulle, qui ont critiqué le sionisme pour ses implications géopolitiques et ses conséquences sur les relations avec le monde arabe. Aujourd’hui, l’antisionisme de droite se retrouve dans des courants conservateurs qui voient dans le sionisme une menace à l’ordre traditionnel et aux valeurs chrétiennes.
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