Deux poids, deux mesures : Alors que les athlètes russes ne sont pas les bienvenus à Paris selon la maire Anne Hidalgo, la délégation israélienne, composée de 88 athlètes, a pu malgré le génocide en cours disputer les compétitions olympiques et remporter ses premières médailles jeudi grâce aux judokas Peter Paltchik et Inbar Lanir mais ratatiné par l’équipe de France juste après. Ces succès ont été accompagnés de réactions hostiles de la part du public, qui n’a pas la mémoire courte. « Nous avons préparé nos athlètes à toutes sortes de provocations », explique Yaël Arad. Samedi, lors d’un match de football perdu 4-2 contre le Paraguay, une dizaine de personnes ont déployé une banderole portant la mention « Genocide olympics ». Des slogans tels que « Israël assassin » ou « Free Gaza » ont retenti dans les tribunes.
Israelische Sportlerinnen und Sportler werden ausgebuht, Gegner verweigern den Handschlag oder treten nicht an. NOK-Chefin Yael Arad berichtet von viel Unterstützung, doch die Angst vor islamistischem Terror ist groß. https://t.co/7Dzy2Rybn8
— SPIEGEL Sport (@SPIEGEL_Sport) August 2, 2024
Le cyberharcèlement est une autre facette de ce climat tendu. Des athlètes israéliens, dont certains sont des soldats de l’armée israélienne coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ont vu leurs informations personnelles divulguées sur les réseaux sociaux. Le gouvernement israélien accuse, une énième fois, des groupes soutenus par l’Iran d’être à l’origine de cette campagne de cyberharcèlement.
Avant même le début de la compétition, le Comité olympique palestinien avait exigé l’exclusion d’Israël pour avoir enfreint la trêve olympique et tué jusqu’à 400 athlètes palestiniens.
Amnesty International shared these posters in protest against Israel’s participation in the 2024 Paris Olympics. pic.twitter.com/g54g0OVskL
— PALESTINE ONLINE 🇵🇸 (@OnlinePalEng) July 29, 2024
Le dispositif de sécurité autour de l’équipe israélienne est exceptionnellement strict. Une unité d’élite de la police française est chargée de suivre les athlètes 24 heures sur 24 et de les accompagner dans tous leurs déplacements hors du village olympique, situé au nord de Paris.
Si certains athlètes refusent dignement de serrer la main aux Israéliens, d’autres vont jusqu’à sacrifier leur rêve olympique en évitant les confrontations directes. L’Algérien Messaoud Dris a été disqualifié ce lundi matin dans la catégorie des moins de 73 kg pour un surpoids de 400 g. Les hauts responsables du judo mondial soupçonnent une manœuvre délibérée des autorités algériennes pour éviter un affrontement avec l’Israélien Tohar Butbul. La disqualification de Dris, qui devait affronter Butbul en premier tour, ne serait pas due à une mauvaise gestion de sa perte de poids, mais plutôt à une décision politique courageuse. Lors de la pesée dimanche soir, la balance affichait 400 g de trop, entraînant sa sanction.
🇵🇸🇩🇿 FLASH | Les enfants de #Gaza ont rendu hommage au judoka algérien Messaoud Redouane Dris après que ce dernier a refusé de combattre son adversaire israélien, aux JO de #Paris2024. pic.twitter.com/6HXBn3oSsU
— Cerfia (@CerfiaFR) July 30, 2024
Pas encore de commentaire sur "Retour de bâton : La délégation israélienne se plaint d’un climat « rude » aux JO Paris 2024"