Depuis une dizaine d’années, des entreprises comme Fleury Michon, Auchan, L’Oréal, Alto ou Chanel, ainsi que des sociétés étrangères saoudiennes ou chinoises, manifestent un intérêt croissant pour les terres agricoles françaises. Ces nouveaux propriétaires fonciers, opportunistes, achètent des hectares de bonnes terres cultivables, souvent au mépris des lois en place depuis le Moyen-Âge.
Cette concentration des terres entre les mains de grosses sociétés et le changement du statut des agriculteurs qui l’accompagnent sont des phénomènes observables dans plusieurs pays, mais ils touchent désormais aussi la France. La Safer, la société d’aménagement foncier et d’établissement rural, censée protéger les terres agricoles, semble impuissante face à cette nouvelle donne.
Les jeunes agriculteurs, face à des prix du foncier en hausse, sont contraints de se tourner vers le salariat, souvent précaire et mal rémunéré. Cette situation pourrait avoir des répercussions dramatiques sur la diversité, la productivité et la réputation de nos produits agricoles.
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