Religion

La crèche de Béziers de nouveau attaquée : entre tradition et laïcité, un combat sans fin

La crèche de Noël installée à Béziers est une fois de plus au cœur d'une polémique. Pour la onzième fois, des associations comme la Libre Pensée et la Ligue des droits de l'homme attaquent la mairie de Béziers pour l'installation de cette crèche, invoquant le principe de laïcité. Cette controverse soulève des questions sur la place des symboles religieux dans l'espace public et la signification culturelle de Noël en France.

mise à jour le 13/12/24

Des associations laïques veulent couper la France de son passé religieux, au lieu de voir dans ces traditions un élément essentiel de l’identité nationale.

Une tradition ancrée dans l’Histoire

La crèche de Noël, avec ses figurines de Joseph, Marie et l’enfant Jésus, est bien plus qu’un simple élément de décoration. Elle représente une tradition profondément enracinée dans l’histoire et la culture française. Noël, en tant que jour férié, est une fête qui transcende les croyances religieuses et est célébrée par une grande majorité de la population. Les associations contestataires, en revanche, voient dans cette tradition une atteinte à la neutralité des services publics.

La laïcité en question

Les attaques répétées contre la crèche de Béziers mettent en lumière les tensions autour du principe de laïcité en France. La loi de 1905, qui sépare l’Église et l’État, est souvent invoquée pour justifier ces contestations.

« Il est interdit d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »

La décision du Conseil d’État en 2016 a nuancé cette interprétation, en autorisant les crèches à condition qu’elles aient un caractère culturel, artistique ou festif.

Un petit Jésus RN

A Beaucaire, en 2014, avec l’élection du maire RN, la crèche provençale de Noël est installée dans l’hôtel de ville. Le tribunal administratif de Nîmes est contre, le Conseil d’État aussi, mais… la crèche revient en force cette année, avec 300 santons ! À Béziers le maire RN Robert Ménard n’est pas découragé non plus. Après avoir été condamné six fois, il en est à sa onzième crèche « municipale ».

Charlotte d’Ornellas : la crèche de Noël honnie ?

Séparation de l’Église et de l’État, mais pas de l’État et de l’Église

La Libre Pensée (4 000 adhérents) et la Ligue des droits de l’homme (10 000 adhérents) s’acharnent dans le combat de la crèche de Noël. Se sont-ils opposés à Renaissance (8 500 adhérents) ? Pourtant son adhérent le plus notoire, Emmanuel Macron, a introduit au sein de Notre-Dame de Paris les signes les plus divers de laïcité (collection haute couture pour le clergé, sol carrelé façon franc-maçon, discours présidentiel en guise d’homélie, etc.). D’un côté la crèche est interdite dans les locaux de la République, de l’autre le représentant de la République fait comme chez lui dans l’Église.

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