Karine Levalleux, auxiliaire de vie promue chevalier de l’ordre national du mérite, est suspendue sans salaire car non-vaccinée

mise à jour le 27/10/21

Le 12 octobre, La Nouvelle République nous conte la très brève et très belle histoire d’une Cendrillon de nos provinces. Karine Levalleux, 46 ans, de Tauxigny-Saint-Bauld, est auxiliaire de vie de l’Aide à domicile en milieu rural de Loches. Coup de tonnerre ou plutôt de baguette magique : elle est nommée chevalier de l’ordre national du Mérite, au titre du ministère de la Santé et des solidarités.


Elle raconte : une cadre territoriale de l’ADMR « m’annonce que le président de la République, Emmanuel Macron, lance une campagne de valorisation pour ceux qui ont travaillé pendant le confinement et me demande si je suis partante pour rédiger un article, l’idée était de trouver un salarié dans la santé et l’aide à domicile est un métier en phase de se faire connaître et qui restait comme la cinquième roue du carrosse ».

Janvier 2021, on l’appelle, en pleine « prestation de ménage » à Azay-sur-Indre, pour lui annoncer : sans le savoir, elle est depuis le 15 janvier promue chevalier de l’ordre national du mérite ! Voilà qui marque une vie ! « J’étais avec mon balai et on ne réalise pas quand on est un petit citoyen dans sa campagne et qu’on se retrouve sélectionnée par le ministère de la Santé, on se dit ce n’est pas possible, c’est un autre monde », se remémore la mère de trois enfants. Par la suite, Karine Levalleux reçoit huit lettres de félicitations, de la préfète, du ministre de la Santé, d’un général… Justement, son grand-père était militaire et pour cela, elle a choisi un général de division, ancien camarade de classe de son oncle, pour lui remettre sa médaille, le 21 septembre, à Parçay-Meslay.
À la fin de son article, celle qui représente les salariés dans la fédération exprimait que la profession avait « plus que tout besoin d’être reconnue » de manière symbolique, mais aussi financière.

Démériter de l’ordre national du mérite, c’est possible ?

Depuis le 15 septembre, Cendrillon a dû quitter le bal car, après les douze coups de minuit, son carrosse s’est changé en citrouille : Karine Levalleux, non-vaccinée, est suspendue sans salaire. L’ironie du sort veut qu’elle a programmé sa remise de médaille pour le 21 septembre 2021, avant le discours d’Emmanuel Macron du 12 juillet instaurant l’obligation vaccinale des soignants.

Elle n’est pas anti-vaccin, ni anti-quoi que ce soit. Elle souhaite simplement bénéficier de plus de recul sur une injection dont les effets secondaires l’alarment.
Quant à la revalorisation des salaires des aides-soignantes, réservée bien entendu aux vaccinées, elle devrait avoir lieu en début d’année 2022, après négociation…

Jacqueline Pour Le Média en 4-4-2

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