Dissolution de l’Assemblée : Alexis Poulin dénonce une « escroquerie politique », Yves Pozzo di Borgo réclame la démission de Macron

Les résultats des élections européennes ont été marqués par la victoire du Rassemblement national, qui a obtenu 31,36% des voix, devant la liste Renaissance de Valérie Hayer (14,6%) et la liste Glucksmann (13,83%). Le soir des élections, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, qui sera suivie de l’élection de nouveaux députés le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.

Pour Alexis Poulin, journaliste et cofondateur du site Le Monde Moderne, la dissolution de l’Assemblée nationale est une « escroquerie politique ». Selon lui, cette décision ne redonnera pas le choix de l’avenir parlementaire aux Français, mais permettra à Emmanuel Macron de faire force d’attraction et de créer un parti unique centristre, en effacant les Républicains et la gauche. Il critique également la stratégie de Macron, qui vise à « radicaliser davantage la politique française » et à « faire des élections législatives anticipées un scrutin à haut risque ». Pour Alexis Poulin, « si on est sérieux sur vraiment ce qu’il faudrait pour éviter le massacre, ce n’est pas la dissolution qu’il faut, c’est la destitution !  »

Pour Yves Pozzo di Borgo, ancien sénateur et vice-président de la commission des affaires étrangères et de la défense au Sénat, la dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas suffisante. Il estime que « la logique voudrait que Macron démissionne » après la défaite de sa liste aux élections européennes. Selon lui, le chef de l’État a « perdu toute légitimité » et doit « tirer les conséquences de son échec ». Yves Pozzo di Borgo appelle également les Français à « se mobiliser pour les élections législatives anticipées » et à « élire des députés qui incarnent le renouveau et la modernité, plutôt que de soutenir les partis traditionnels ». Il critique enfin la stratégie d’Emmanuel Macron, qui vise à « conserver le pouvoir à tout prix » et à « faire des élections législatives anticipées un scrutin à haut risque ».