
L’accusation est grave : apologie du terrorisme. Oui, vous avez bien lu. Dieudonné aurait fait l’éloge du terrorisme simplement parce qu’il a salué la naissance de sa fille un 7 octobre. Ce 7 octobre n’est pas n’importe quel jour, il coïncide avec les attaques du Hamas en Israël. Donc, logiquement, quiconque ose sourire ce jour-là est suspect. Qui sait, peut-être que naître un 7 octobre deviendra un acte antisémite interdit par la loi.
Le 7 octobre, date maudite… ou pas ?
Alors, interdisons tout. Chaque année, le 7 octobre doit devenir une journée de deuil universel. Pas de fêtes, pas de rires, pas de joie. Parce que oui, le 7 octobre, c’est aussi l’anniversaire de Vladimir Poutine. Là, c’est carrément une double infraction : célébrer la naissance de sa fille ET tomber sur la même date que celle de l’homme fort du Kremlin. D’ici là, fêter un 7 octobre pourrait devenir une atteinte à l’ordre public. Avouons-le, pourquoi s’arrêter là ? Supprimons carrément le mois d’octobre. Ça évitera d’autres dérapages.
7 octobre , jour de joie !https://t.co/a9q36CKUX5 pic.twitter.com/IhuNFX3sPn
— Dieudonné Officiel (@MbalaDieudo) October 7, 2024
Gaza et le Liban : c’est le 7 octobre tous les jours
À Gaza, au Liban, c’est un 7 octobre quotidien. 50 000 morts, des millions de déplacés, Gaza réduite à l’état de ruines sous les bombes israéliennes. Mais chut, on ne parle pas de ces dates-là. Ça fait désordre dans la narrative officielle. Tiens, saviez-vous que le 7 octobre 2024, Israël a aussi bombardé une caserne de pompiers au Liban, tuant dix secouristes ? Mais évidemment, ce drame-là ne mérite pas autant de lumière. C’est sûrement moins grave.
Justice sélective et indignation à géométrie variable
La justice a donc décidé de frapper fort : une plainte pour apologie du terrorisme. Parce qu’évidemment, un père qui célèbre la naissance de sa fille est le plus grand danger pour la société. Pas les bombes qui pleuvent chaque jour sur Gaza, pas les massacres oubliés au Liban. Non, ce qui nous menace, c’est Dieudonné et son sourire ce fameux 7 octobre. On pourrait presque en rire si ce n’était pas si pathétique. Pendant que certains célèbrent la vie, d’autres s’indignent de la mauvaise date.
🚨⚖️ Signalement adressé par un groupement d’avocats à la Procureure de la République, en vertu de l’article 40 pour apologie du terrorisme !
Dieudonné ferait mieux de se rappeler de l’anniversaire de sa deuxième fille, qui l’attend toujours…plutôt que d’instrumentaliser ses… https://t.co/huuf2y1tXY pic.twitter.com/ImwWkyHKxt
— SwordOfSalomon (@SwordOfSalomon) October 9, 2024
Faut-il interdire les anniversaires en temps de guerre ?
La vraie question, celle qui dérange, est simple : doit-on arrêter de vivre, de sourire, de fêter quoi que ce soit sous prétexte qu’une tragédie se produit quelque part ? Si l’on suit cette logique, nous devrions rester figés, paralysés par les malheurs du monde. Chaque jour est un drame quelque part. Alors pourquoi cette indignation sélective ? Parce que Dieudonné a osé dire qu’il était heureux le jour où des événements terribles se sont déroulés à des milliers de kilomètres ? À ce compte-là, on devrait aussi interdire les mariages, les baptêmes et les fêtes d’anniversaire.
Laissons la tragédie à ceux qui la cultivent. Parce qu’au final, fêter la vie, c’est bien plus révolutionnaire que de s’enliser dans le drame.
Le 7 octobre n’est pas la date d’une tragédie mais celle d’un heureux évènement, l’annonciation de la 3e guerre mondiale, prélude de l’arrivée du Moshiach. On se réjouit ferme dans les synagogues.
Les civils massacrés le 7.10 l’ont été par l’armée israélienne qui a appliqué la procédure Hannibal qui consiste à massacrer tout le monde pour éviter la prise d’otages.
Benjamin Netanyahu savait que l’attaque du Hamas avait eu lieu à 6h30 du matin, mais il a laissé faire. Il n’a donné l’ordre d’intervenir à son armée qu’à 10 heures. (Voir l’interview de Thierry Meyssan dans le Courrier des Stratèges du 9 octobre.) Il est certainement plus facile de poursuivre un clown que d’accuser les coupables et leurs complices.
Il a même préalablement déplacé une part conséquente de la troupe devant Gaza vers la Cis-Jordanie. Comme ça. Pour se faire plaisir.