Politique

Débat sur la Sécurité sociale : La Macronie veut nous supprimer à nouveau un jour férié

Face à la crise financière de la Sécurité sociale, les propositions délirantes du gouvernement pour réaliser des économies ou générer de nouvelles recettes sont largement critiquées. Certains macronistes suggèrent même de supprimer un jour de congé comme alternative. Devrons-nous renoncer à nouveau à un jour férié (pour tenter de réparer ce qu'ils ont détruit) ? Cette question pourrait bientôt être débattue au Parlement. Que vont-ils nous voler quand ils nous auront tout retiré ?

mise à jour le 08/11/24

C’est encore et toujours les mêmes qui vont devoir se sacrifier pour rattraper les erreurs des autres. Jusqu’à quand ?

Une nouvelle journée de solidarité en discussion

La rapporteure centriste du budget de la Sécurité sociale au Sénat, Elisabeth Doineau, a  évoqué cette idée. Interrogée sur Public Sénat, elle a déclaré : « À titre personnel, j’aurais été beaucoup plus favorable à une journée de solidarité en plus ». Cette proposition permettrait donc de dégager des fonds supplémentaires pour la Sécurité sociale.

La journée de solidarité : une arnaque de 2004

Créée en 2004, la journée de solidarité est une journée travaillée mais non rémunérée pour les salariés. En contrepartie, les employeurs versent une contribution à la Sécurité sociale. Cette idée était un moyen de dégager jusqu’à 3 milliards d’euros pour financer les Ehpad et faire face au vieillissement de la population. Reste à savoir où est passé l’argent, car nos anciens ne semblent pas vivre dans de meilleures conditions.

Un écho au sein de la Macronie

Cette proposition trouve un écho parmi les macronistes. Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, a déclaré début octobre être « favorable à la suppression d’un deuxième jour férié dans le public comme dans le privé ». Bien que les députés n’aient pas encore abordé cette piste, elle est actuellement évaluée par l’exécutif en vue des discussions au Sénat.

Le gouvernement en quête de compromis

Le gouvernement espère trouver des compromis politiques avec les membres du Sénat, compte tenu de son orientation à droite. Récemment, les députés de la commission des affaires sociales ont rejeté à l’unanimité le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Les mesures proposées, comme le gel des pensions pendant six mois, ont été critiquées même par les alliés du gouvernement.

Les députés censés soutenir le gouvernement se sont également opposés au rabot sur les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises. Cette mesure, censée rapporter près de 4 milliards d’euros, inquiète les entreprises qui craignent des destructions massives d’emploi. Le Medef, très offensif, espère infléchir la ligne du gouvernement.

Le gouvernement se montre ouvert à des compromis sur le gel des pensions et les allègements de charges, à condition de trouver des compensations budgétaires équivalentes. C’est dans ce contexte que la piste du jour férié est étudiée. « Il ne faut rien s’interdire », avait déclaré Patrick Martin, numéro 1 du Medef, dans une interview aux Echos.

Une mesure impopulaire en perspective

L’idée de demander aux Français de renoncer à un jour de repos, alors qu’ils sont déjà appelés à travailler plus longtemps avec la réforme des retraites, promet d’être impopulaire. Les syndicats, en particulier, poussent le gouvernement à rester ferme sur le coup de rabot visant les allègements de charges, plutôt que de pénaliser les salariés.

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